mercredi 30 janvier 2008

Interview de David Charlier (B.U.B. Liège)

J'ai demandé à David Charlier, le responsable de B.U.B. (Belgische Unie-Union Belge) en province de Liège, pourquoi il s'était engagé au sein de ce parti. Vous pouvez le retrouver sur son blog : http://belgium4ever.over-blog.com Voici sa réponse :

"Je me suis engagé au BUB pour trois raisons. La première, tout à fait opportuniste : m'améliorer en néerlandais. La seconde, plus politique, car le BUB répond à la plupart de mes exigences en ce qui concerne un Etat belge plus solide qu'aujourd'hui. Le BUB (et c'est la troisième raison) a cet avantage d'être NATIONAL. Contrairement aux autres, nous voulons défendre l'intérêt belge avant l'intérêt régional qui pour moi est la clef du problème. Aujourd'hui, le CDH, le MR et les autres passent plus d'énergie à défendre les francophones qu'à défendre les familles, les indépendants ou les ouvriers. Et c'est pareil en Flandre. Une Belgique unitaire pousserait donc la création de partis nationaux qui n'auraient pas à s'occuper des problèmes institutionnels. Loin de moi l'idée de vouloir une centralisation totale! Au contraire, le BUB inscrit dans son programme une décentralisation légère vers les provinces, ce qui fournit plusieurs avantages. Une provincialisation plutôt qu'une régionalisation empêche le fédéralisme bipolaire que nous connaissons aujourd'hui.

Le BUB pourrait vraiment apporter une vision différente par rapport à la résolution du principal problème de la province de Liège : le chômage. Je suis persuadé qu'une connaissance des langues belges (dont l'allemand) pourrait le diminuer drastiquement. Un chômeur liégeois qui sait parler néerlandais n'est plus un chômeur, c'est aussi simple que çà. Liège a la chance d'être à la porte du monde germanophone et néerlandophone, mais nous n'en profitons pas assez. Je rêve d'un système qui pousse les chômeurs de longue durée à assister à des cours de langues (néerlandais ou allemand et anglais) gratuits avec l'obtention d'un diplôme spécial reconnu par les communautés voisines. De plus, Liège a beaucoup plus à gagner en faisant affaire avec le Limbourg qu'avec le reste de la Wallonie, mais le fédéralisme bipolaire l'en empêche".

dimanche 27 janvier 2008

Les Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles

J'ai visité les deux expositions organisées cet hiver par les Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles sur Rubens d'une part et Alechinsky d'autre part. Il y avait beaucoup de monde ce samedi. Je n'aime pas toutes les toiles de Rubens (17ème siècle) mais je suis admiratif devant la beauté de ses retables de plusieurs mètres carrés destinés aux églises. Les "gribouillis colorés" d'Alechinsky ne me plaisent pas du tout. Je ne comprends pas ce que cela représente. Né en 1927 à Bruxelles, Pierre Alechinsky est surtout connu pour sa participation au mouvement Cobra (Copenhague-Bruxelles-Amsterdam) de 1949 à 1951. Il s'est ensuite installé à Paris. J'ai envie de pousser un coup de gueule contre les 18 euros d'entrée que j'ai dû payer aux Musées Royaux des Beaux-Arts (9 euros par exposition). Je suis conscient que de telles expositions coûtent cher (notamment au niveau des assurances), mais je déplore l'absence d'un ticket combiné Rubens-Alechinsky. L'accès à la culture est loin d'être démocratique... Heureusement, l'entrée donnait accès aux collections permanentes du musée que j'ai redécouvertes avec plaisir. Mes coups de coeur vont toujours aux célèbres peintures de Breughel (comme "La chute d'Icare" ou "Le dénombrement de Bethléem") et aux pointillistes de la salle consacrée au 19ème siècle (Théo Van Rysselberghe, Henry Van de Velde et Emile Claus). Par contre, l'art contemporain du 20ème siècle me laisse toujours aussi perplexe. A l'heure où on discute d'une nouvelle réforme de l'Etat, j'espère que les Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles resteront parmi les dix institutions scientifiques gérées par l'Etat fédéral car le morcellement des collections entre les régions et communautés serait catastrophique.

mardi 15 janvier 2008

La mobilisation continue en 2008 !

Au cours de l'année écoulée, j'ai parlé sur ce blog des nombreuses initiatives qui ont vu le jour dans notre pays : proposition de création d'une circonscription fédérale par le groupe Pavia (regroupant des professeurs d'universités flamandes et francophones), 140.000 signatures en faveur de l'unité de la Belgique, augmentation du nombre de membres de l'asbl BPlus (de 3.000 à 4.000), 35.000 personnes dans les rues de Bruxelles le 18 novembre, plus de 56.000 drapeaux belges vendus au cours des six mois de crise politique (le record de 50.000 drapeaux vendus lors de la mort du roi Baudouin en 1993 est donc battu), 110.000 signatures (dont 60% de néerlandophones, ainsi que beaucoup de personnalités flamandes) en faveur du maintien de la sécurité sociale fédérale, etc. Ces chiffres officiels incontestables montrent qu'il y a eu un petit sursaut patriotique au cours de cette année 2007 bien difficile sur le plan politique.

La mobilisation continue en 2008. N'oubliez pas de soutenir les associations qui travaillent en faveur de l'unité de la Belgique (notamment Pro Belgica, BPlus et le Mouvement Dynastique) et de payer votre cotisation pour l'année nouvelle. Plus elles auront de membres, plus elles auront de l'impact et pourront multiplier leurs actions. Marie-Claire Houard poursuit, elle aussi, son combat à travers un nouveau site actuellement en construction (www.bebelgian.be). Les Editions Luc Pire vont consacrer un livre à cette sympathique et dynamique citoyenne liégeoise et à la manifestation nationale du 18 novembre 2007. L'ouvrage devrait être sorti pour la Foire du Livre de Bruxelles 2008. Sur le plan politique, j'espère que les propositions des sénateurs Alain Destexhe et Richard Fournaux seront votées en 2008. Richard Fournaux a déposé un projet de loin défendant les drapeaux belge, européen, régionaux et communautaires afin de pouvoir poursuivre les extrémistes s' "amusant" à brûler le drapeau belge (il n'existe actuellement aucune loi permettant de les condamner). Alain Destexhe a déposé une résolution afin de demander à un groupe d'historiens flamands et francophones de définir les 50 moments-clés de l'Histoire de Belgique. Cette liste serait diffusée à grande échelle et servirait de base aux programmes scolaires. Meilleurs voeux à tous pour l'année 2008 !

vendredi 4 janvier 2008

"Paola, reine des Belges" (Christine Masuy)

Les Editions Luc Pire ont demandé à la journaliste Christine Masuy de commenter le très bel album-photos qu'ils ont sorti en 2007 à l'occasion des 70 ans de la souveraine. Les clichés des années 60 rappellent combien Paola était une très belle jeune femme qui a fait souffler un vent de fraîcheur au sein de la famille royale belge.

Née à Forte dei Marmi en 1937, Paola Ruffo di Calabria rencontre à Rome en 1958 le prince Albert de Belgique avec qui elle se marie un an plus tard. Le jeune couple fait la joie des paparazzis et a trois enfants : Philippe, Astrid et Laurent. Après une longue crise conjugale, Albert et Paola se réconcilient à l'aube des années 80. Suite au décès du roi Baudouin, Albert II devient le sixième roi des Belges. Paola, qui n'a jamais souhaité être reine, s'investit dans ses nouvelles fonctions et s'engage notamment en faveur de la protection de l'enfance et du centre Child Focus.

Mon seul reproche à l'égard de ce très beau livre est que Christine Masuy aurait pu étoffer la partie écrite. L'introduction racontant brièvement la vie de Paola s'arrête le 31 juillet 1993 et ne parle pas de ses actions en tant que reine des Belges. Aucune ligne ou photo sur son projet d'intégrer l'art contemporain belge au sein du palais royal de Bruxelles. Certains clichés auraient pu être accompagnés d'une interview ou d'un discours de la reine Paola.

"Petits dessins au pays des oranges bleues" (Kroll)

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le dernier opus de Pierre Kroll qui reprend plus de 200 dessins réalisés entre septembre 2006 et septembre 2007 pour le quotidien "Le Soir", l'hebdomadaire "Télé Moustique" et le débat télévisé "Mise au point" sur la RTBF. Ces dessins très pertinents évoquent, entre autres, les scandales de Charleroi, la popularité de Michel Daerden fin 2006, le procès de la Marine à Hasselt, la fermeture de l'usine VW à Forest, les élections présidentielles françaises et législatives belges, l'hospitalisation du roi Albert II durant la crise politique, etc. Pierre Kroll, qui ne manque pas d'humour, a également inséré des extraits de lettres de Belges choqués par ses dessins. Après avoir tourné la dernière page, je n'ai envie que dire deux choses : quel talent et à l'année prochaine!