samedi 29 août 2009

Quelques idées de sortie pour les prochains mois...

Les Journées du Patrimoine auront lieu cette année le dimanche 13 septembre 2009 en Flandre (plus d'infos sur http://www.openmonumenten.be/), le week-end des 12 et 13 septembre 2009 en Wallonie (plus d'infos sur http://www.journeesdupatrimoine.be/) et le week-end des 19 et 20 septembre 2009 en région bruxelloise (plus d'infos sur http://www.monument.irisnet.be/).

Lara Fabian est de retour le 25 septembre à Forest National et le 2 octobre au palais des Beaux-Arts de Charleroi.

L'Orchestre National de Bruxelles (http://www.onb.be/) se produira, entre autres, le 1er octobre à la collégiale Saint-Vincent de Soignies, le 17 octobre au Théâtre Royal de Namur, le 22 octobre au Centre Culturel Sportif de Virton et le 23 octobre au Kursaal d'Ostende. Il y a également toute une série de dates au palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Le palais des Beaux-Arts de Charleroi accueillera, le 20 octobre 2009, un concert de l'Orchestre de Chambre Belge/Belgische Kamerfilharmonie (sous la direction de son chef titulaire et fondateur Ben Haemouts, 37 ans) et du trompettiste Jeroen Berwaerts (34 ans) autour de l'oeuvre de Haydn et Mendelssohn. La Belgische Kamerfilharmonie est un jeune orchestre de chambre qui réunit des musiciens des deux communautés linguistiques et mène des actions de sensibilisation à la musique classique dans les écoles primaires. Plus d'infos sur http://www.belgischekamerfilharmonie.be/ (français/néerlandais/anglais).

Le groupe Saule et les Pleureurs, dont je vous ai déjà parlé et que j'apprécie, sera en concert le 10 novembre au Centre Culturel de Lessines et le 20 novembre à l'Eden à Charleroi. Plus d'infos sur http://blog.sauleetlespleureurs.be/ .

Le début de l'année 2010 verra l'arrivée des nouveaux spectacles de plusieurs artistes belges :
- la troupe Sois belge et tais-toi : 29 et 31 janvier 2010 au palais des Beaux-Arts de Charleroi ; les 6 et 7 février 2010 au Palace (Ath)
- les frères Taloche (http://www.taloche.be/) le 3 février 2010 au Palace (Ath)
- le spectacle de danse de la companie Rosas créée par notre compatriote Anne-Teresa De Keersmaecker le 11 février 2010 au palais des Beaux-Arts de Charleroi

L'Espace Culturel Victor Jara à Soignies accueillera le 19 mars 2010 le spectacle de l'humoriste belge Zidani (http://www.zidani.be/) et le 26 mars 2010 le concert acoustique d'Axelle Red à l'occasion de ses 15 ans de carrière.

Prochain article : l'agenda et les projets pour les prochains mois de la Bande des Nez Rouges (Edmée, Bob, Dominique, Louis, etc.).

jeudi 27 août 2009

Le Parc Royal de Bruxelles

Le Parc Royal de Bruxelles est aménagé à la fin du XVIIIème siècle dans le prolongement de la place Royale, sur l'ancienne Warande ou Garenne, vaste espace vert qui servait à l'époque de réserve de chasse à la Cour du palais ducal, installé sur le Coudenberg. Le parc de Bruxelles est conçu par l'Autrichien Joachim Zinner et le Français Barnabé Guimard en 1774, autour de trois axes majeurs évoquant les symboles maçonniques très à la mode dans le Bruxelles des Lumières. L'ensemble se compose de bosquets à caractère forestier, de tilleuls palissés marquant le pourtour du parc et d'un réseau de vastes allées qui ménagent de longues perspectives bordées de platanes ou de marronniers. Un remarquable groupe de statues en provenance de l'ancien labyrinthe du parc ducal, du château de Tervuren ou de l'hôtel de Tour et Taxis ornent le parc de Bruxelles qui s'enorgueillit d'un élégant kiosque construit en 1841 par l'architecte J-P Cluysenaar mais aussi d'un Waux-Hall, héritier des Vaux Hall Gardens de l'Angleterre du XVIIème siècle. Cet édifice, qui constitue un ensemble unique avec le Cercle Royal Gaulois Artistique et Littéraire et le Théâtre Royal du Parc, fut conçu par l'architecte François Malfait en 1913. Affectant un plan en forme de U, il ressemble à un kiosque avec sa toiture campanulée, son avant-scène et sa décoration champêtre faite d'un grillage losangé de style Louis XVI. Le parc accueille aussi une statue de Jean-Michel Folon dédiée aux enfants disparus et inaugurée par le roi Albert et la reine Paola en 1997.

Le Théâtre Royal du Parc a conservé son aspect d'origine, malgré les restaurations et transformations qui se sont succédées durant tout le XIXème siècle avec les architectes Poelaert, Payen, Partoes et Jamaer. Il est érigé en 1782 dans le style classique français d'après les plans de l'architecte Montoyer qui participa aussi à la construction du château de Laeken. Le Théâtre Royal du Parc faisait partie d'un complexe appelé le Waux-Hall, réunissant café, salles de bal, salles de concert et boutiques de luxe. Imaginé par les frères Bultos à l'image de ce qui existait à Paris et Londres, il prit place dans le parc de Bruxelles et fait toujours le bonheur du public bruxellois. La salle de spectacles, dans les tons rouge et or, a reçu une décoration de style Louis XVI, qui mêle cariatides, guirlandes de laurier, médaillons, rinceaux et motifs fleuris. Opéras comiques et opérettes y sont joués jusqu'en 1879, date à laquelle le théâtre donne à son répertoire une orientation plus littéraire.

En 1820, le complexe baptisé Waux-Hall est pris en charge par la Ville de Bruxelles qui décide de louer séparément chacun des bâtiments. La Société du Concert Noble prend ainsi en concession le café du Waux-Hall et quelques pièces annexes et est autorisée à construire une prestigieuse salle de bal dont la réalisation est confiée à l'architecte Charles Van der Straeten. En 1871, l'ensemble est loué au Cercle artistique et littéraire qui, en 1951, accueille le Cercle gaulois. Ce dernier bénéficie du salon vert, du salon royal, de la salle de bal - demeurée intacte avec ses quatre cariatides dues au sculpteur François Rude - et de la salle de Lorraine qui date de 1783 et fait donc partie de l'édifice primitif.

Vous pourrez visiter le Théâtre Royal du Parc et le Cercle Royal Gaulois Artistique et Littéraire (l'entrée se trouve côté rue de la Loi) lors des Journées du Patrimoine en région bruxelloise les 19 et 20 septembre prochains.

mercredi 26 août 2009

Agenda

01/09/2009 : 2de Nationale Bijeenkomst van de Vaandeldragers Eenheid voor onze kleuren (10u. O.L.V. Kerk van Laken - 12u. Congreskolom) / 2ème Rassemblement National des Porte-Drapeaux Unité à nos Couleurs (10h. Eglise Notre-Dame de Laeken - 12h. Colonne du Congrès).

04 en 05/09/2009 : Commémorations aux quatre coins du pays de la libération de la Belgique en 1944 par les Alliés.

05/09/2009 : 10ème Fides-Day annuel du Mouvement Dynastique en communauté germanophone. Plus d'infos auprès du trésorier national Michel Renard (old.fox@skynet.be).

08/09/2009 (19u.) : Provinciale vergadering van de Belgische Alliantie Oost-Vlaanderen te Zwijnaarde.

23/09/2009 (20h) : Conférence "Le confédéralisme démasqué" par Gilles Vanden Burre et Tony Mary au CIFOP à Charleroi. Plus d'infos auprès de BPlus-Charleroi (www.bplus.be).

26/09/2009 : Commémoration à Bruxelles du 179ème anniversaire de l'indépendance de la Belgique. Plus d'infos sur le site de l'asbl Pro Belgica (http://www.probelgica.be/).

17/10/2009 : Banquet annuel de la section de Florennes du Mouvement Dynastique.

07/11/2009 : Banquet annuel de la section de Laeken du Mouvement Dynastique.

Et n'oubliez pas le site bilingue de toutes les composantes du mouvement pro-belge : http://sites.google.com/site/movbelbew/Home

mardi 25 août 2009

Succès pour les parcs d'attractions belges

Suite à la crise économique et à la météo très agréable de cet été, une bonne partie des Belges ont visiblement privilégié le tourisme de proximité en Belgique au détriment des destinations lointaines. Les premiers gagnants sont nos parcs d'attractions. La tendance positive enregistrée durant les vacances de Pâques (jugées par beaucoup exceptionnelles) s'est ainsi confirmée durant toute la période estivale. Walibi a enregistré une hausse de 12% de fréquentation durant le mois d'août...malgré l'absence de nouvelles attractions. Le 15 août, le parc s'est même offert un record de fréquentation avec 20.200 visiteurs sur cette seule journée, un score jamais atteint depuis son inauguration! Autres grands gagnants : les parcs Plopsa. Plopsaland à La Panne connaît une hausse de fréquentation de 16,2 %, notamment grâce à sa nouvelle attraction Anubis, la montagne russe la plus rapide du Bénélux. Quand on sait que l'an dernier, le lutin Plop avait accueilli 910.000 visiteurs, la barre du million d'entrées pourrait donc être franchie cette année. Plopsa Coo se porte bien aussi avec 12% d'augmentation. Le parc avait accueilli l'an dernier 350.000 touristes. Enfin, les parcs Paradisio, Bobbejaanland et Bellewaerde n'ont pas encore communiqué leurs chiffres mais confirment que cette année 2009 est un excellent cru pour le secteur touristique belge.

lundi 24 août 2009

Bravo aux sportifs belges!

Je voudrais féliciter les sportifs belges qui se sont distingués récemment :

1° Après deux ans et demi d'absence afin de devenir maman et de passer du temps avec son père gravement malade, Kim Clijsters a fait son retour sur le circuit WTA au cours de ce mois d'août. A Cincinatti, elle a atteint les quarts de finale après avoir battu trois joueuses du Top 20 (Marion Bartoli, Patty Schyder et Svetlana Kuznetsova). A Toronto, elle a fait également bonne impression mais s'est inclinée en huitièmes de finale face à la Serbe Jelena Jankovic. Prochaine étape : l'US Open.

2° Quant au coureur cycliste Tom Boonen, champion de Belgique 2009, il a remporté cette semaine le sprint de la troisième étape de l'Eneco Tour (anciennement Tour du Bénélux).

3° Enfin, en athlétisme, le relais 4 x 100m masculin belge (Antoine Gillet, Kévin Borlée, Nils Duerinck et Cédric Van Branteghem) s'est classé quatrième aux championnats du monde de Berlin, à une seconde de la médaille de bronze! Malgré l'absence de Jonathan Borlée, l'équipe a amélioré son résultat de l'an dernier (5ème) et a déjà les yeux rivés vers Barcelone 2010.

vendredi 21 août 2009

La ducasse d'Ath

Chaque quatrième dimanche d'août, plusieurs milliers de personnes assistent à Ath (province du Hainaut) à sa ducasse, une fête populaire vieille de plus de cinq siècles et désormais reconnue par l'Unesco comme chef d'oeuvre du patrimoine immatériel de l'humanité. Le samedi midi, la grosse cloche de l'église Saint-Julien, baptisée Marie Pontoise, annonce à la population le début des festivités. Les vêpres y sont célébrées en présence des géants Goliath et de sa femme. Ceux-ci retournent ensuite devant l'hôtel de ville pour le combat entre Goliath et le berger David. Les Athois en profitent pour déguster la tarte aux mastelles, la spécialité locale.

Le cortège du dimanche (à 9h45 et à 15h) est composé de huit géants, de différents chars et de groupes folkloriques. Parmi ceux-ci, le groupe du Canon du Mont-Sarah évoque les épisodes locaux de la révolution belge de 1830. Les patriotes athois ont utilisé le canon des exercices de tir de l'ancienne confrérie des canonniers et l'ont emmené à Bruxelles. Une dentellière, Marie-Anne Leroy, prononce une harangue aux habitants d'Ath, de Maffle et de la région, toutes classes confondues, à l'encontre de l'occupant hollandais. Les esprits échauffés, tous reprennent l'air de la "Muette de Portici", élément déclencheur du mouvement révolutionnaire.

Vous pouvez retrouver de plus amples informations sur le site officiel de la Ville (http://www.ath.be/) et des dizaines de photos sur plusieurs blogs consacrés entièrement à la ducasse d'Ath :
http://laducassedath01.skyrock.com/
http://ducasse-ath09.skyrock.com/
http://ducasse-ath08.skyrock.com/
http://ducasseath.skyrock.com/

Bon week-end ensoleillé à tous et bonne ducasse à tous les Athois!

mercredi 19 août 2009

Plus de 3.500 travailleurs francophones engagés en Flandre

Au moins 3.500 francophones de Wallonie et de Bruxelles ont été dirigés vers un emploi vacant en Flandre en un an de temps environ, rapporte hier le quotidien "De Standaard" sur base des chiffres du VDAB (Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling, c'est-à-dire l'Office Flamand pour l'Emploi). Ce chiffre doit toutefois être plus élevé encore et ne livrerait que l'aspect visible des résultats des efforts que les trois régions mènent ensemble depuis peu pour stimuler la mobilité professionnelle interrégionale. Pour Fons Leroy, patron du VDAB, c'est un bilan mitigé : "C'est un bon résultat mais nous pouvons faire mieux. Aujourd'hui, nous avons réussi à prouver que nous pouvions changer".

En 2007 le VDAB avait envoyé 62.000 candidatures à son homologue wallon du Forem et 65.000 vers l'organe bruxellois Actiris. Entre les printemps 2007 et 2008, le VDAB et le Forem ont organisé 16 jobdatings, 15.500 chômeurs wallons avaient été sensibilisés et 8.700 mobilisés pour 6.700 emplois en Flandre. Pour les candidats à un travail de l'autre côté de la frontière linguistique, les débouchés sont en effet nombreux et ne requièrent pas forcément une parfaite maîtrise de la langue de Vondel. Ainsi, du côté du Forem, on relève que de nombreux francophones travaillent dans le centre de distribution du Colruyt à Hal-Leeuw-Saint-Pierre. Dans de nombreux postes, les bases en néerlandais suffisent. Des cours de néerlandais sont également possibles pour ceux qui veulent progresser. Bien d'autres postes (comme le port d'Anvers) requièrent également et avant tout une connaissance professionnelle plutôt que linguistique. Et pour certains patrons de PME, c'est même un atout : les clients wallons ont ainsi un point de contact en français.

dimanche 16 août 2009

Nouveau livre de Nicolas Ancion

Et oui, la rentrée littéraire approche... Le 27 août, le nouveau livre de l'écrivain belge Nicolas Ancion (http://www.nicolasancion.com/), "L'homme qui valait 35 milliards", sortira au Grand Miroir (éditions Luc Pire). Je ne l'ai pas lu, mais l'action se passe dans la Cité Ardente avec la sidérurgie en toile de fond. Outre ses talents d'écrivain, Nicolas est également un pro de la communication : site Internet, blog, Facebook, visite dans les classes, etc. (cette remarque vaut aussi pour l'auteur belge Vincent Engel). Pour marquer la sortie de son nouveau livre, il a pensé à une vidéo très bien faite que vous pouvez voir sur YouTube ou sur son blog http://ancion.hautetfort.com/ . Bien pensé! Et comme il sait que je suis son travail et que nous nous sommes rencontrés en mars à la Foire du Livre de Bruxelles (en plus, il est sympa!), il a eu la gentillesse de m'avertir personnellement de cette sortie, ainsi que d'autres bloggeurs probablement. Comment dès lors ne pas avoir envie de l'aider?

Allez, chers lecteurs fidèles de ce blog, apportez un coup de pouce à un auteur belge et vous aurez en plus la possibilité de pouvoir discuter avec lui par email. Bon vent Nicolas!

P.S. Ce serait intéressant d'avoir l'avis d'autres écrivains (la Bande des Nez Rouges, Jean Botquin, Philippe Desterbecq, etc.) et de Bob, notre ami libraire : que pensez-vous de la communication de Nicolas?

samedi 15 août 2009

Réflexions sur la culture belge

Dans son livre "Petites mythologies belges" paru en 2009 aux éditions Les Impressions Nouvelles, le professeur Jean-Marie Klinkenberg s'interroge sur la culture belge sans vouloir prendre position pour ou contre l'unité de la Belgique. En voici trois paragraphes :

"Cette Frise lointaine, où m'emmenaient des parents, sans doute écolos avant le mot, avait beau avoir des plages grises bordées de dunes, être peuplée des mêmes mouettes, çà comptait pour du poivre. Il y manquait les pavés sarreguemines de la digue, les cerfs-volants, les chars à voile, les hauts-parleurs et les cordons de Villa Monique qui faisait d'une mer LA Mer. Car aller "à la mer", sans autre déterminatif, ce n'était pas aller vers des improbables méditerranées, ni vers la mer qui cesse un peu d'être du nord quand elle est de France ou de Hollande. Non, aller à la mer, c'était se poser sur cette terre bien peu maritime, de sable et de coquillages, qui était toute la Belgique. Aller à la mer, c'était vivre son pays" (p. 10-11)

"Le Belge est à la mode parce que c'est un anti-héros. Comme le Chti. Dans un univers impitoyable, géré par les battants, où chacun est en quête de performance, la force d'inertie que les Gaston Lagaffe opposent à la bourrasque a quelque chose de réconfortant. Car oui, c'est épuisant d'être un héros, et plus encore de le rester. Un boulot de chaque instant : on n'a pas le droit d'avoir les cheveux gras ou de rater une marche. Et c'est là que le Belge intervient. Petit. Confortable. Apaisant. Occupé à se moquer de lui, il ne met personne en péril. Ne fait pas le malin. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes. Les peuples à identité solide doivent parfois forcer pour maintenir la posture et la mimique. Et la crampe guette. Le Belge, aux identités floues, est là en face, et leur donne la permission de se relâcher. Le contempler est reposant : on n'est pas fondamentalement remis en question par lui ; il ne vous convoque pas sur le ring" (p. 93-94)

"La cuisine est l'âme d'une collectivité. Ergo, dans la mesure où c'est à la Côte que palpite ce que subsiste de l'âme belge, le hardi explorateur devra fatalement découvrir sur ce terrain ce qui est le plus propre aux peuples : une cuisine. Et de fait. Fleurons de cet art côtier : la tomate-crevette, qui marie Mer du Nord et Méditerranée, la paronomastique croquette-crevette qui consacre la fusion intime des deux règnes du vivant, les frites (toujours les frites...) qu'on ramène de chez Tante Mieke dans une soupière, les pistolets qu'un aventureux représentant de chaque tribu va chercher le matin, les babeluttes, les fruits de mer en chocolat (toujours le chocolat...). Une cuisine qui intègre et subsume la totalité des essences nationales (ah! le mariage d'amour de la gaufre de Bruxelles et de la gaufre liégeoise!). Et dans sa cuisine, cette culture a élaboré des échelles de légitimité et de qualité qui créent la connivence en même temps qu'elles rétablissent les distinctions là où les vacances pourraient d'aventure les estomper : une gaufre oui, mais de Moeder Siska ; une glace allez, mais de chez Verdonck ; un verre d'accord, mais un Pimm's. Parce que la nourriture, comme la langue, classe et déclasse" (p. 125-126)

jeudi 13 août 2009

"50 dates-clés de l'histoire de Belgique" (Alain Destexhe)

Le sénateur Alain Destexhe est parti d'un constat : les Belges (y compris les responsables politiques) ne connaissent pas beaucoup l'histoire de notre pays et celle-ci est parfois "arrangée" à des fins communautaires. Il met d'ailleurs les choses au point dès l'introduction :

"Les Belges ont, en grande partie du moins, une vieille histoire commune qui remonte au XVème siècle et aux ducs de Bourgogne. L'appartenance linguistique ou communautaire n'y a longtemps joué aucun rôle. Comme le souligne Jean Stengers, les peuples flamands et wallons sont des sous-produits de la Belgique. Il y a bien eu des Belges qui se sont sentis comme tels bien avant 1830. Le mouvement flamand ne naît qu'après la révolution et il reste pendant longtemps, au moins jusque la première guerre mondiale, profondément belge et patriotique. Les termes "Flamands" et "Flandre" ne s'imposent peu à peu qu'à partir de la seconde moitié du XIXème siècle pour désigner une entité plus large que l'historique comté de Flandre. Loin d'être un Etat formé de toute pièce par les puissances européennes en 1830, la Belgique est le résultat d'une révolution dont les conséquences ont été imposées à ces mêmes puissances. Aux yeux des Belges nouvellement indépendants, l'Etat artificiel, c'était le royaume des Pays-Bas réunifiés de Guillaume d'Orange qui n'était rien d'autre qu'une reconstruction d'une union alors disparue depuis plus de 200 ans".

L'auteur commence par nous raconter l'époque préhistorique, l'invasion romaine (Jules César : "De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves"), les mérovingiens (Clovis est proclamé roi des Francs à Tournai) et l'essor des villes.

Furieux de l'alliance de son vassal le comte de Flandre avec l'Angleterre, Philippe le Bel (roi de France) l'emprisonne et occupe le comté. Soutenus par des troupes namuroises, les bourgeois et artisans remportent la victoire le 11 juillet 1302 contre les chevaliers français. A cette époque, le terme "Flamand" désigne les habitants du comté de Flandre, qu'ils parlent français ou la langue locale. L'unification de notre pays a lieu au XVème siècle : les principautés, duchés et comtés se regroupent progressivement au sein d'un même Etat sous l'impulsion des ducs de Bourgogne.

Au XVIème siècle, nos provinces intègrent le grand empire de Charles-Quint (né à Gand en 1500) qui nomme sa tante Marguerite d'Autriche, puis sa soeur Marie de Hongrie gouvernantes des Pays-Bas. Les choses se passent moins bien sous le règne de Philippe II avec la répression de son gouverneur le duc d'Albe. Le traité d'Utrecht en 1713 nous attribue aux Habsbourg d'Autriche. Capitale des Pays-Bas autrichiens, Bruxelles profite de la construction de la place Royale, de l'église Saint-Jacques sur Coudenberg, du palais de Charles de Lorraine, de la place des Martyrs, etc. C'est lors de la révolution brabançonne de 1789 en opposition à la politique de Joseph II que le noir, le jaune et le rouge sont affichés pour la première fois et qu'on proclame les très brefs Etats-Belgiques-Unis. De 1794 à 1815, les provinces belges et la principauté de Liège sont annexées par la France qui transforme radicalement nos institutions. Suite à la bataille de Waterloo, la Belgique est offerte au roi Guillaume d'Orange qui crée la Société Générale, les universités de Gand et Liège. Mais le mécontentement monte chez les Belges.

Suite à la révolution belge de septembre 1830, les Hollandais quittent notre pays et la Belgique devient indépendante. Alain Destexhe souligne : "Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les grandes puissances qui ont désiré la formation du nouvel Etat, mais ce sont les Belges, indépendants depuis peu, qui ont incité les puissances à admettre cet état de fait". Notre nouvelle constitution est l'une des plus modernes de l'époque. Léopold Ier, le premier roi des Belges, prête serment le 21 juillet 1831.

Au fil de ce livre très agréable à lire et très facile à consulter ultérieurement, l'auteur revient sur le développement industriel et la question ouvrière au XIXème siècle (la Belgique est la 2ème puissance industrielle mondiale entre 1810 et 1880!), la colonisation du Congo, les deux guerres mondiales, la Question Royale, le pacte scolaire, l'Exposition Universelle de Bruxelles de 1958 (45 millions de visiteurs), l'immigration italienne et marocaine, la fédéralisation du pays, la marche blanche de 1996, etc. Alain Destexhe termine par l'historique des symboles nationaux (drapeau, lion, devise, monnaie, hymne et fête nationale). Cet ouvrage de 170 pages devrait être lu par tous les étudiants de secondaire et se trouver dans toutes les bibliothèques. J'espère aussi qu'il sera un jour traduit en néerlandais.

"50 dates-clés de l'histoire de Belgique" par Alain Destexhe, éditions Luc Pire, 2009

lundi 10 août 2009

L'asbl Pro Belgica vzw

Pro Belgica is een vereniging die werd opgericht in 1975 en die zich inzet voor de eendracht onder de Belgen. Ze neemt actief deel aan het promoten van onze geschiedenis en onze provinciale culturen. Als uitvloeiing van de civiele maatschappij staat onze vereniging open voor iedereen zonder onderscheid van politieke, religieuze of sociale voorkeur. Pro Belgica wil voraal de kans bieden aan hen die zich bewust zijn van het belang van een nationale samenhorigheid om elkaar te ontmoeten en als verantwoordelijke burgers samen activiteiten te organiseren in overeenstemming met hun belgische gevoeligheid.

Fondée en 1975, Pro Belgica est une association qui oeuvre pour l'entente entre les Belges et participe à la promotion de notre histoire et de nos cultures provinciales. Emanation de la société civile, elle est ouverte à tous, sans distinction d'appartenance politique, religieuse ou sociale. Pro Belgica permet aux personnes conscientes de l'importance de la cohésion nationale, de se rencontrer et de créer ensemble des activités citoyennes en phase avec leur sensibilité belge.

Pro Belgica ondersteunt alle manifestaties die de einheid tussen Belgen bevorderen. Pro Belgica organiseert ontmoetingen, lezingen en najaarscursussen waarbij burgers onze belgische kleuren beter leren kennen en begrijpen en ze met passie te verdedigen. Pro Belgica tracht de gebeurtenissen van onze rijke geschiedenis in een correct(er) daglicht te plaatsen en vernigt burgers met een hart voor België. Pro Belgica levert de meest recente update aan informatie om de term "Belg" beter te begrijpen.

L'association encourage toutes les manifestations d'union entre les Belges. Pro Belgica organise des rencontres, des conférences et universités d'automne pour mieux faire connaître et défendre les couleurs de notre pays. Pro Belgica replace les événements de notre histoire dans leur juste contexte et fédère les bonnes volontés des citoyens amoureux de la Belgique. Pro Belgica offre les meilleurs outils de compréhension pour les Belges, version 2.0.

Bezorgd om de nagedachtenis van onze helden levendig te houden, wenst Pro Belgica de gevechten van september 1830 te herdenken. Zoals ieder jaar, organiseren Pro Belgica en de stad Brussel in medewerking met de Vrijwilligers 1830 een plechting viering op het Martelaarsplein te Brussel : deze organisatoren hopen dat talrijke Belgen op 26 september 2009 zullen aansluiten bij de herdenking van de dagen van september 1830 die aan de basis liggen van het ontstaan van ket koninkrijk België.

Soucieux de perpétuer la mémoire de nos héros, Pro Belgica tient à commémorer les combats de septembre 1830. Comme chaque année, Pro Belgica et la ville de Bruxelles organisent avec la participation des Volontaires de 1830 un hommage solennel à la place des Martyrs à Bruxelles. Les organisateurs espèrent que de nombreux Belges se joindront le 26 septembre 2009 à la commémoration des combats de septembre 1830 qui sont à l'origine du royaume de Belgique.

13h45. Hommage au Soldat Inconnu - Hulde aan de Onbekende Soldaat (Congreskolom, Koningstraat, 1000 Brussel - Colonne du Congrès, rue Royale, 1000 Bruxelles).

15h. Cérémonie au monument Patria (place des Martyrs) - Plechtigheid aan het Patria Monument (Martelaarsplein)

samedi 8 août 2009

La fête du Meyboom à Bruxelles

Le Meyboom est la plus ancienne tradition folklorique de Bruxelles et remonte au 13ème siècle. Elle est aujourd'hui reprise dans la liste du patrimoine oral et immatériel de l'Unesco. L'historique : cette tradition rappelle une noce bourgeoise de 1213 lorsque des Louvainistes agressèrent des convives à propos de la taxe sur la bière Lambic que les Bruxellois ne devaient pas payer. Ils ne durent leur salut qu'à l'intervention des Compagnons de Saint-Laurent. C'est pour cette raison qu'ils peuvent planter l'arbre du Meyboom chaque année le 9 août, veille de la fête de leur saint-patron, à l'angle des rues des Sables et des Marais à Bruxelles. Dans le cas contraire, le privilège serait perdu au profit des Louvainistes.

Bon week-end à tous et bon amusement aux Bruxellois!

mercredi 5 août 2009

50 dates-clés selon Alain Destexhe

Voici les 50 dates-clés de l'histoire de Belgique proposées par Alain Destexhe dans son livre qui est très agréable à lire (j'en ferai un compte-rendu général lorsque je l'aurai fini) :

60.000 avant J-C : Ossements humains retrouvés à Spy
57 avant J-C : Campagne de Jules César contre les Belges
481 : Clovis est proclamé roi des Francs à Tournai
800 : Charlemagne devient empereur
1066 : Charte de Huy
1302 : Bataille des Eperons d'Or (11 juillet)
1425 : Fondation de l'Université de Louvain
1500 : Naissance de Charles-Quint à Gand
1579 : Scission des XVII provinces
1695 : Bombardement de Bruxelles par les troupes de Louis XIV
1713 : Traité d'Utrecht ; début du règne des Habsbourg d'Autriche
1789 : Révolution brabançonne et liégeoise
1815 : Bataille de Waterloo
1817 : Fondation des universités de Liège et de Gand
1830 : Les Hollandais quittent Bruxelles (27 septembre)
1830 : Déclaration d'indépendance de la Belgique (4 octobre)
1831 : Prestation de serment de Léopold Ier (21 juillet)
1835 : Première ligne de chemin de fer du continent
1846 : Fondation du parti libéral
1867 : Charles de Coster publie "Les Aventures d'Ulenspiegel"
1885 : Fondation du parti ouvrier belge
1898 : Le néerlandais devient langue officielle
1905 : Inauguration des arcades du Cinquantenaire
1908 : Le Congo de Léopold II devient une colonie belge
1914-1918 : Première guerre mondiale
1919 : Traité de Versailles : la Belgique acquiert Eupen et Malmédy
1919 : Suffrage universel pur et simple pour les hommes
1927 : Théorie du Big Bang de Georges Lemaître
1929 : "La trahison des images" de René Magritte
1929 : Début de la crise économique mondiale
1932 : Etablissement de la frontière linguistique
1936 : Percée de Rex et du VNV aux élections
1940-1945 : Deuxième guerre mondiale
1942 : Instauration du travail obligatoire par les nazis
1942 : Rafles anti-juives à Anvers
1944 : Création de la sécurité sociale
1951 : Abdication de Léopold III
1957 : Traité de Rome
1958 : Pacte scolaire
1958 : Exposition Universelle de Bruxelles
1960 : Indépendance du Congo
1960-1961 : Grandes grèves
1968 : Scission de l'université de Louvain
1973 : Premier choc pétrolier
1980 : Fin de la Belgique unitaire
1985 : Drame du Heysel
1993 : Décès du roi Baudouin
1994 : Génocide des Tutsis au Rwanda
1996 : Découverte des corps de Julie et Mélissa ; affaire Dutroux
2007-2008 : Crise politique

lundi 3 août 2009

La Belgique au 19ème siècle

Voici un autre paragraphe extrait de l'introduction du livre "Les 50 dates-clés de l'histoire de la Belgique" écrit par Alain Destexhe et paru en 2009 aux éditions Luc Pire :

"La Belgique a également une longue histoire, hélàs, oubliée ou occultée qui a fait d'elle une nation enviée : une Constitution des plus modernes en 1831, le premier chemin de fer du continent puis le réseau le plus dense, la première liaison ferroviaire internationale, la construction du métro de Paris, du premier chemin de fer chinois, ainsi que de tramways à travers le monde. Dotée de capitalistes audacieux et d'une industrialisation précoce, elle est au XIXème siècle l'un des pays les plus prospères au monde, la seconde puissance industrielle en 1880 après la Grande-Bretagne. Avec le Congo, elle dispose ensuite d'un empire colonial dont l'héritage lui offre aujourd'hui encore un rôle diplomatique sur la scène internationale. Au XIXème siècle, notre pays disposait d'un réseau étendu de consulats et d'ambassades à travers le monde. Ses ressortissants étaient conseillers à la Cour du Siam, fonctionnaires en Perse ou explorateurs de l'Antarctique. C'est ce passé prestigieux que je souhaite aussi contribuer à réhabiliter sans sombrer dans les pièges de l'anachronisme ou de l'apologie". (p. 13)