jeudi 31 mai 2012

David Goffin au 3ème tour de Roland Garros (850ème article de ce blog)

Après les années merveilleuses qu'on a connues avec Justine et Kim, le tennis belge est moins à la fête ces derniers temps... Du côté des hommes, c'est David Goffin (ATP 109) qui représente notre plus grand espoir. Repêché des qualifications, le Liégeois de 21 ans dispute à Roland Garros son premier tournoi du Grand Chelem. Il n'y fait pas que de la figuration :  il a battu le Tchèque Rodek Stepanek au premier tour, et le Français Arnaud Clément au deuxième tour. Au troisième tour, David Goffin sera opposé au Polonais Lukasz Kubat. Mais quelle que soit l'issue de ce match, son parcours à Roland Garros est déjà réussi et va lui permettre d'intégrer le Top 100.

lundi 28 mai 2012

L'architecte belge Victor Horta

Victor Horta (1861-1947) est l'un des plus célèbres architectes belges. Il est étroitement associé à l'Art Nouveau. Si certains de ses édifices ont malheureusement disparu, on peut encore voir aujourd'hui plusieurs de ses réalisations, comme la gare Centrale à Bruxelles ou le musée des Beaux-Arts à Tournai.

Fabienne nous raconte son parcours et nous montre des photos de ses réalisations :  http://bonheurdelire.over-blog.com/article-victor-horta-l-espace-et-la-lumiere-40856640.html

Et Apolline nous présente la monographie sur Victor Horta qui vient de sortir :   http://editionsdelermitage.skynetblogs.be/archive/2012/05/17/victor-horta-1861-1947.html

samedi 26 mai 2012

Benoît Poelvoorde et Emilie Dequenne au Festival de Cannes

Le cinéma belge est en nombre cette semaine au Festival de Cannes. Je vous ai déjà parlé de Matthias Schoenaerts, mais  nos compatriotes Benoît Poelvoorde et Emilie Dequenne sont également présents. Ils se sont confiés à la journaliste Fabienne Bradfer pour le quotidien "Le Soir".

1° Emilie Dequenne :

"Comment avez-vous vécu la projection d' "A perdre la raison" à Cannes?
- On ne fait pas un film uniquement pour soi et pour son plaisir. C'est bon quand le film existe aux yeux du public. Du coup, j'étais très anxieuse. L'accueil fut inespéré. Ca ne m'étonne pas car je suis spectatrice avant d'être comédienne et j'avais été moi-même bouleversée par le scénario. Et le film est tout autant bouleversant. Le premier regard pour moi est celui de mon metteur en scène. Si lui est content, je suis heureuse. J'étais plus excitée de voir les réactions car j'avais vu le film avant et j'avais eu la sensation de voir un grand film.

- On a effectivement l'impression que ce film est un moment-clé dans votre carrière?
- Sans doute, même si on ne peut pas prévoir l'impact d'un film. Mes trente ans sont passés, j'espère avoir réenclenché une nouvelle décennie de bonheur. J'espère que çà va continuer... J'y vais à fond pour chaque film pour lequel je m'investis. Ne pas arriver à faire exister un personnage en tant que comédienne est criminel. Et l'aventure que j'ai vécue avec Joachim est belle et grande.

- Quelle différence y a-t-il entre l'inconnue qui débarquait à Cannes en 1999 avec "Rosetta" et l'Emilie d' "A perdre la raison"?
- J'ai un peu plus conscience des enjeux. A 17 ans, je n'avais rien vu passer. Tout s'était déroulé si rapidement et dans un état de folie. Aujourd'hui, Cannes est toujours aussi fatiguant, mais c'est plus sage, plus tranquille.

- A Cannes plus qu'ailleurs, les actrices se parent et font rêver en montant les marches. Comment se prépare-t-on à cela?
- On va voir des créateurs, on fait des essayages. J'ai mes chouchous. Là, cette année, j'ai trouvé mon bonheur chez Balenciaga. Evidemment, son apparition à Cannes, çà se prépare. D'autant plus maintenant car j'ai l'impression qu'on parle parfois plus de la robe que du film. Donc, il faut faire attention. Je me sens toujours très fragile dans ce genre de jeu-là car malheureusement, on n'est pas caché. On est bel et bien soi-même face aux regards et aux photographes, et c'est bien flippant. Ca me fait un peu penser à une grande fête de famille, à un mariage".

2° Benoît Poelvoorde :

"Etes-vous vraiment l'enfant terrible du cinéma?
- Pas du tout. C'est un jeu! Moi, je suis surtout un paresseux. Et un égoïste comparé à Albert Dupontel qui, lui, s'inquiète de tout. Il pense trop. Moi pas! J'aime le confort, la propreté, les choses bien rangées. Je ne me battrais pas pour des idées. Je ne suis pas un révolutionnaire. Je ne suis pas un pur punk, mais je suis franc.

- Un geste punk quand même dans votre vie?
- Mon mariage à l'église avec les orgues. Ma femme est une sainte. Celle des causes désespérées!

- L'alcool donne-t-il des excuses?
- Non. Mais j'adore dire : boire n'a jamais aidé personne à résoudre ses problèmes, mais boire du lait non plus!

- Faites-vous des choses gratuitement pour le plaisir dans le cinéma?
- Le cinéma, c'est un métier. Là où il y a de l'argent, j'en prends. Là où il n'y en a pas, je n'en prends pas. Je ne sacralise pas le métier. Dupontel est capable de tout claquer pour faire un film, moi pas. J'adore aussi les belles bagnoles, les belles fringues, les belles chemises.

- Que diriez-vous au jeune Poelvoorde qui venait présenter "C'est arrivé près de chez vous" il y a 20 ans à Cannes?
- Tout çà pour çà! Les gens disent souvent : "Je n'ai pas vu le temps passer". Moi, je dis : c'est long, extrêmement long...et pour arriver au même stade. Car ce sont les meubles qui ont changé, pas moi. Je n'en rêvais même pas. C'est çà qui injuste pour tous ceux qui en rêvent. Je n'ai jamais eu de rêves en ce qui concerne le cinéma. C'est ma force ; je m'en fous!

- Et vos projets? Arrêter le cinéma devient une blague récurrente, non?
- Ce n'est pas un mythe. Il m'en reste deux : un tournage avec Kad Merad et le film de Benoît Mariage. Et c'est la crise... On ne refuse pas du boulot en temps de crise...".

Rendez-vous dimanche soir pour le palmarès du Festival de Cannes 2012...

jeudi 24 mai 2012

Editorial du journal "Le Soir" sur la Belgique

Editorial du journal "Le Soir" de ce 23 mai 2012 :

Heu-reux! Les Belges sont heureux, c'est l'OCDE qui l'affirme. Ou plutôt - la nuance est importante - ils sont plus satisfaits de leur vie que la plupart des citoyens de l'OCDE. En Belgique, 74% des personnes interrogées disent vivre plus d'expériences positives que négatives au cours de leur journée. La moyenne des autres pays, c'est 72%. De la pluie trois jours sur quatre? Pas grave. Des élections tous les ans ou presque et des mois de négociations pour un gouvernement à durée limitée? On s'y fait. Une équipe nationale de foot qui a de quoi déprimer les plus tièdes des supporters? Trop d'impôts? Trop de bouchons sur les autoroutes? Des trains toujours en retard? Ces basses contingences matérielles n'émeuvent pas les Belges. L'apparition du soleil et de la chaleur à la fin du mois de mai et un gouvernement qui tient toujours après cinq mois, ce sont des expériences positives, non?

Notre pays, dit l'OCDE, est un des plus performants en matière de bien-être mais si l'on examine ces critères, on a tout de même de quoi se poser des questions. D'accord, le salaire moyen annuel est plutôt élevé, mais l'écart entre les riches et les plus pauvres en Belgique est jugé considérable. D'accord, l'espérance de vie y est élevée, on a un système éducatif jugé performant, mais nous avons un score inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE pour le taux d'emploi et le temps de travail est nettement moins élevé que dans les autres pays (1.551 heures contre une moyenne de 1.749). Mais finalement, c'est peut-être aussi un critère de bien-être?

Bref, l'OCDE juge la Belgique performante sur le plan du progrès social, donc du bien-être. Mais c'est la même organisation qui conseille aujourd'hui à notre gouvernement de réformer l'indexation des salaires pour accroître la compétitivité des entreprises. Et cela, ce n'est pas sûr que çà rendra tous les Belges heureux!

Martine Vandemeulebroucke, journaliste au "Soir"

lundi 21 mai 2012

Iris à l'Eurovision

Cette semaine, c'est la chanteuse Iris (de son vrai nom Laure Van den Bruel), âgée de 17 ans, qui représentera la Belgique au Concours Eurovision de la Chanson 2012 qui aura lieu en Azerbaïdjan. Sa chanson "Would you" a été choisie par les télespectateurs de Een :  www.youtube.com/watch?v=wTMLb_mIwjw .

Rappelons que la Belgique n'a gagné qu'une seule fois l'Eurovision :  c'était en 1986 grâce à la chanson "J'aime la vie" de Sandra Kim. Pour plus d'infos sur les artistes qui nous ont déjà représenté :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2009/05/la-belgique-et-leurovision.html

vendredi 18 mai 2012

Beaufort 2012

Tous les trois ans, les stations balnéaires de la côte belge ont pris l'habitude de collaborer pour proposer aux touristes Beaufort, une triennale d'art contemporain en plein air tout au long des 60km du littoral. Parfois, certaines oeuvres restent définitivement après la triennale ; la plus connue est la tortue de l'artiste belge Jan Fabre qui fait la joie des enfants sur la digue de Nieuport. Grâce aux photos de notre ami Willy, je vous propose de découvrir quelques-unes de ces oeuvres :   http://dorpstraat-mariakerke.skynetblogs.be/tag/moderne+kunst . Bon week-end à tous!

mercredi 16 mai 2012

Matthias Schoenaerts, la révélation du cinéma belge

Né en 1977 à Anvers, Matthias est le fils de l'acteur Julien Schoenaerts et est parfait bilingue grâce à sa grand-mère liégeoise. Elève au Conservatoire Royal d'Anvers, il fait ses débuts au cinéma dans le film "Daens" de Stijn Coninx où il tient un petit rôle. Il enchaîne ensuite des films et séries néerlandophones.

C'est en 2010 que la carrière de Matthias Schoenaerts s'envole et dépasse nos frontières, grâce au film "La Meute" du réalisateur français Franck Richard aux côtés de Benjamin Biolay, Yolande Moreau et Emilie Dequenne. En 2011, il prend 30kg de muscles pour incarner le rôle principal de "Rundskop" ("Tête de boeuf"), ce qui lui vaut le Magritte du meilleur acteur et de nombreuses critiques positives. Et cette semaine, Matthias est avec Marion Cottillard à l'affiche de "De rouille et d'os" du réalisateur Jacques Audiard, un film qui est en compétition au Festival de Cannes!

Matthias vient de répondre aux questions du journal "La Dernière Heure" :

"Vous ne ressentez pas la pression?
- Non. Chez moi, l'envie l'emporte toujours sur la peur.

- Quel défi recherchez-vous?
- Parvenir à faire évoluer un personnage. Cela va peut-être vous étonner mais l'aspect physique ne représente pas grand chose à mes yeux. J'aime l'ambiguïté d'un personnage, son trajet dans l'histoire, l'univers dans lequel il évolue, les relations avec son entourage, comment montrer qui il est vraiment à travers tout cela. Voilà ce qui m'excite.

- Dans "De rouille et d'os", Ali ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes, il fonce. Et vous?
- De temps en temps, je fonce. Et puis, je me dis : ah,merde... De temps en temps, je calcule. Mais honnêtement, j'ai plus tendance à foncer et puis seulement à réaliser. Un acteur doit être dans l'instant, comme un joueur de foot qui ne doit pas réfléchir à qui il veut faire une passe : il doit donner le ballon, c'est tout. L'important, c'est la justesse. Comme quand je demande à Marion si elle veut baiser. Si je la joue à plat, on va se demander "C'est qui ce débile?". Sans la justesse, on est dans la vulgarité, la bêtise. Alors que là, il est complètement à côté de la plaque mais sincère, et dès lors, c'est drôle.

- Certains vous qualifient de De Niro flamand. Qu'est-ce que cela vous inspire?
- Rien. Mais c'est un compliment.

- Pour quel réalisateur rêvez-vous de jouer?
- J'aime bien Faith Akin, François Ozon, mais le rêve absolu, c'est David Lynch. J'aime les univers uniques, les films qui ne ressemblent à rien d'autre, avec des personnages étranges. Lui, c'est le maître.

- Vous rêvez d'une carrière internationale?
- Oui. Mais là, j'ai tellement de chance que je devrais peut-être jouer au loto... Je rêvais de tourner en français et j'avais un projet de documentaire sur un ami combattant unijambiste. Quand j'ai lu le scénario de Jacques Audiard, je n'en revenais pas de cette coïncidence incroyable. A cause d'elle, j'ai tout de suite eu le pressentiment que ce film était pour moi.

- Jacques Audiard a la réputation d'être très exigeant?
- Oh oui! Il veut que tu y ailles à fond. Il est dans la recherche en permanence. Il bouscule ses acteurs pour avoir des propositions, que çà bouge. Il ne faut pas se retenir mais y aller, sans avoir peur de se casser la figure.

- Comme dans "Rundskop", vous êtes de nouveau très impressionnant physiquement?
- Oui, d'une autre façon. Jacques m'a demandé de prendre du poids, d'être costaud en haut mais aussi d'avoir un peu de ventre. Comme çà, le personnage dégage une impression de force sans paraître affuté. On doit voir qu'il se nourrit mal car il n'a pas d'argent. On sait tout de suite qu'il a fait de la boxe mais plus depuis un bon petit moment.

- Comment s'est passée la relation avec Marion Cotillard?
- Face à elle, on ne se pose pas de question : tout paraît juste, tant elle est le personnage. D'ailleurs, dans ma tête, elle n'avait pas de jambes! C'est une chance inouïe de l'avoir pour partenaire. Je me demandais si j'arriverais à être à la hauteur. Les premières fois, face à elle, j'avais la pression : elle joue tellement bien. Moi, quand je suis sur un plateau, je reste en permanence dans la tête du personnage, çà m'excite, je me demande ce qu'il pense. Ma technique, c'est de réfléchir beaucoup en avance avant le tournage, puis d'être dans l'instant, sans trop réfléchir quand je joue. Ce n'est pas toujours facile mais j'essaie d'être bien préparé pour réagir avec les partenaires.

- On attend énormément de vous au Festival de Cannes. Comment le vivez-vous?
- J'ai envie d'y être ; çà m'excite. Je suis très curieux de connaître les réactions de la presse internationale et très fier de représenter notre pays à Cannes".

lundi 14 mai 2012

Projets culturels au-dessus de la frontière linguistique

La revue Septentrion fête son 40ème anniversaire. Fondée en 1972 par Jozef Deleu, qui en fut le rédacteur en chef jusqu'en 2002, "Septentrion" a pour objectif de faire connaître en français au public francophone la culture de la Flandre et des Pays-Bas. Elle est éditée par la Fondation Ons Erfdeel (www.onserfdeel.be) et aborde tous les aspects de la culture néerlandophone :  histoire, littérature, arts plastiques, théâtre, danse, musique, cinéma, etc.

2° Chaque année en mai, le Kunstenfestival des Arts (www.kfda.be/fr) s'installe dans une quinzaine de théâtres et centres bruxellois pour présenter des oeuvres d'artistes belges et internationaux. Ce festival bilingue réunit autour d'un même projet des institutions flamandes et francophones, et veut montrer que la culture peut encourager le dialogue entre les communautés présentes au sein d'une même ville.

3° Né à Gand en 1965,  Pascal Verbeken a à nouveau franchi la frontière linguistique pour mettre à l'honneur Charleroi dans le cadre du projet "Citybook". Plus d'infos :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2012/04/pascal-verbeken-et-charleroi.html

Tom Lanoye , l'un des écrivains belges néerlandophones les plus connus, a décidé de faire traduire ses romans en français et de se faire connaître au sud du pays. Plus d'infos :  http://ecrivainsbelges.blogspot.com/2012/03/les-flamands-la-foire-du-livre-de.html

On pourrait aussi évoquer deux autres cas plus connus :  le journaliste Christophe Deborsu qui a quitté la RTBF pour travailler en Flandre, et l'humoriste Bert Kruismans qui alterne spectacles en français et en néerlandais aux quatre coins du pays.

lundi 7 mai 2012

La deuxième guerre mondiale

La montée du nazisme :  Au début des années 30, l'Allemagne est l'un des pays les plus touchés par la crise économique mondiale. Le parti nazi, dirigé par Adolf Hitler, arrive au pouvoir en 1933. C'est un homme habile qui parle avec aisance devant les foules. Sa politique est fondée sur le racisme, la haine des communistes, des juifs et de tous ceux qu'il juge responsables de la défaite allemande de 1918. A la mort du président allemand en 1934, Hitler prend tous les pouvoirs et le pays devient une dictature. Ceux qui s'opposent à lui sont arrêtés et emprisonnés. Les juifs n'ont plus le droit de travailler dans les administrations, de voter et de se marier avec des Allemands qui ne sont pas juifs. Autre objectif d'Hitler : rendre à son pays sa puissance d'autrefois en créant un nouvel empire. Beaucoup d'Allemands approuvent cette idée d'Hitler qui réussit à réduire le chômage en lançant de grands chantiers. En 1938, il annexe l'Autriche et une partie de la Tchécoslovaquie.

Le début de la première guerre mondiale :  le 1er septembre 1939, les soldats allemands envahissent la Pologne. Pour la France et la Grande-Bretagne, c'en est trop : ils déclarent la guerre à l'Allemagne, qui reçoit le soutien de l'Italie et du Japon. C'est le début de la deuxième guerre mondiale.

Et la Belgique?  Notre petit pays reste neutre et espère que son territoire sera respecté. L'armée belge se place le long des frontières et attend dans l'angoisse. Le 10 mai 1940, l'Allemagne envahit la Belgique. Les bombardements poussent les Belges à fuir à pied vers la côte. Malgré l'aide de la Grande-Bretagne et de la France, notre petite armée n'arrive pas à résister aux Allemands. Afin d'épargner la vie de nos soldats, le roi Léopold III (commandant en chef de l'armée belge) décide de mettre fin au combat et annonce le 28 mai 1940 la capitulation de la Belgique. C'est la fin de la "Campagne des 18 jours". Notre pays sera occupé par les Allemands pendant quatre ans. Le grand-duché de Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark et la France connaissent le même sort.

Les combats continuent :   A la fin de 1940, l'Italie entre en guerre aux côtés de l'Allemagne. Les victoires allemandes et italiennes sont nombreuses : après la France, la Grèce, la Bulgarie et la Yougoslavie sont, elles aussi, vaincues et envahies. Par contre, la Russie se joint aux Alliés. La deuxième guerre mondiale oppose donc deux blocs :  les envahisseurs (l'Allemagne, l'Italie et le Japon) et les Alliés encore libres (les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et la Russie).

Le Débarquement :  le 6 juin 1944, les troupes américaines, britanniques et canadiennes débarquent sur les plages de Normandie. La brigade Piron, une unité belgo-luxembourgeoise, participe à la bataille de Normandie. C'est la raison pour laquelle on trouve de nombreux hommages à notre pays à la Côte Fleurie en Normandie, notamment le Pont des Belges qui relie Deauville à Trouville. Les Alliés continuent de libérer certaines régions françaises. De leur côté, les Russes remportent leurs premières victoires à l'est de l'Allemagne.

La Libération :  Après Paris en août 1944, c'est au tour de la Belgique d'être libérée en septembre par les Américains et les Britanniques. Notre roi Léopold III ayant été déporté par les Allemands à la forteresse d'Hirschtein, c'est son frère le prince Charles qui devient régent du royaume. Mais la guerre n'est pas encore finie : les Allemands reviennent en décembre pour la Bataille des Ardennes, au cours de laquelle de nombreux civils belges sont tués.

La deuxième guerre mondiale se termine le 8 mai 1945 après avoir causé la mort d'environ 70 millions de personnes... Ayons en ce mois de mai une pensée pour eux.

vendredi 4 mai 2012

La province du Brabant wallon

On termine notre tour des 10 provinces belges (je ferai prochainement un récapitulatif) par le Brabant wallon, né le 1er janvier 1995 de la scission de la province du Brabant en un Brabant flamand (dont je vous ai déjà parlé) et un Brabant wallon. Son chef-lieu est Wavre. Voici 6 articles consacrés à cette province :

La Route Napoléon de Beaumont à Waterloo :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/11/la-route-napoleon-de-beaumont-waterloo.html

Le Musée Folon à La Hulpe :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/08/lartiste-belge-jean-michel-folon-1934.html

Folklore en Brabant wallon :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/08/folklore-en-brabant-wallon.html

Le domaine royal d'Argenteuil :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2007/01/le-domaine-royal-dargenteuil.html

L'abbaye de Villers-la-Ville :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/05/labbaye-de-villers-la-ville.html

La collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles :  http://journalpetitbelge.blogspot.com/2010/05/la-collegiale-sainte-gertrude-nivelles.html

mardi 1 mai 2012

"Louise-Marie d'Orléans : la reine oubliée" (Mia Kerckvoorde)

Fille du duc Louis-Philippe d'Orléans et de la princesse Marie-Amélie de Bourbon-Deux-Siciles, Louise-Marie naît en 1812 à Palerme en Sicile où ses parents vivent en exil. Elle grandit au sein d'une famille unie et heureuse de 10 enfants. En 1830, son père monte sur le trône de France.

Son destin bascule lorsque ses parents acceptent la demande en mariage de Léopold Ier, roi des Belges, de 22 ans son aîné. Le mariage a lieu en 1832 au château de Compiègne. La séparation avec sa famille sera très difficile pour la reine Louise-Marie qui écrira tous les jours à sa mère. Cette abondante correspondance permettra à l'auteur de cette biographie de suivre la jeune reine dans sa vie publique et privée. Ces extraits de lettres sont le point fort de cet ouvrage.

En juillet 1833, Louise-Marie donne naissance au prince Louis-Philippe (Babochon) mais celui-ci décède un an plus tard suite aux divergences de vues entre nourrice, gouvernante et médecins. L'autopsie révèle une maladie du foie. La Reine doit aussi faire face à l'hostilité des orangistes et à sa nostalgie de la France et de sa famille. Elle a peu de loisirs et n'aime pas la musique, sauf les valses de Strauss. Elle consacre ses journées à sa correspondance, à son époux souvent absent et à leurs trois enfants Léopold, Philippe et Charlotte. Très catholique, c'est l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg qu'elle fréquente le plus souvent. Louise-Marie fonde une école catholique tenue par des religieuses pour 400 jeunes filles de familles ouvrières pauvres.

La Reine ne joue pas de réel rôle en Belgique, mais à travers sa correspondance, elle remplit le rôle de diplomate entre les Cours de France, Belgique et Angleterre où elle est proche de la reine Victoria. Elle tente en vain de convaincre son mari et son père contre la peine de mort :  "Quelque grand que soit le crime, je ne puis admettre qu'il appartienne aux hommes à anticiper sur les jugements de Dieu et de disposer de la vie de leurs semblables".

Lors de la mort de l'ancien roi Charles X en 1836, elle écrit :  "Mon premier mouvement eut été de porter le deuil. Car enfin cette révolution que nous n'avons ni voulue, ni faite ne change rien à la parenté. Mais en y pensant, je trouve que de porter le deuil d'un homme dont on a accepté la place, dont on occupe le train et le lit, aurait l'air d'une hypocrisie, je dirais même d'une sorte de dérision".

Lors des tensions au Moyen-Orient en 1840, Louise-Marie trouve que son père manque de fermeté et écrit à sa mère :  "Ce n'est pas certes en disant que l'on veut la paix, quand même, toujours et en toute circonstance, en laissant tout faire et en cédant successivement sur tout que l'on maintiendra la paix. D'abandon en abandon et de concession en concession, on en arrivera à un tel degré d'abaissement qu'il faudra faire la guerre pour une bêtise, pour se réhabiliter. En attendant, le pays aura pu croire que le Père n'a pas eu souci de son honneur et que nous sommes une opprobe pour lui, croyance plus dangereuse que la guerre. Je ne prétends pas par là dire qu'il faille faire la guerre. Je souhaite au contraire la paix et je crois que le pauvre Père agit dans l'intérêt du pays en voulant la maintenir. Je ne blâme que les moyens dangereux et inefficaces employés à cette fin".

En 1843, Louise-Marie prépare en coulisses la visite de Victoria et Albert auprès de Louis-Philippe et Marie-Amélie au château d'Eu. Avec Léopold Ier, elle accompagne aussi le couple royal anglais en Allemagne dans la région de Cobourg. En 1846, le mariage de son frère Antoine d'Orléans et de l'infante Louise d'Espagne ne plaît guère à la reine Victoria et refroidit les relations franco-britanniques. A travers ses lettres, Louise-Marie tente d'éviter une rupture définitive entre les deux pays. Cependant, suite à la révolution française de 1848, Louis-Philippe et Marie-Amélie pourront s'exiler en Angleterre et vivre à Claremont House, une demeure appartenant à Léopold Ier.

La Reine souffre de solitude et de mélancolie, et sa santé décline. Les épreuves ne lui sont pas épargnées :  décès de sa soeur Marie en 1839 et de son frère Ferdinand-Philippe en 1842, infidélités et absences de Léopold Ier, révolution française de 1848, décès de son père en 1850. Louise-Marie, première reine des Belges, s'éteint en octobre 1850 à Ostende. Elle avait 38 ans.