jeudi 27 février 2014

Les Red Lords de Nivelles

Nos Diables Rouges (l'équipe nationale belge de football) suscitent un énorme engouement patriotique autour de leur qualification pour la Coupe du Monde au Brésil. Plus de 200 clubs de supporters ont été reconnus officiellement par l'Union Belge de Football, et je vous ai déjà mis des liens vers les supporters namurois (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2013/06/les-supporters-namurois-des-diables.html) et hennuyers (http://probelgicahainaut.blogspot.be/2013/03/les-clubs-de-supporters-hennuyers-des.html).

Partons aujourd'hui dans la province du Brabant wallon à la rencontre des Red Lords, le club de supporters des Diables Rouges dans la région de Nivelles. Créé en 2013 avec 27 adhérents, il avait fait installer un écran géant dans le centre-ville de Nivelles (une fois sur la Grand-Place et une fois dans le foyer du Waux-Hall) pour les derniers matchs de qualification. Les Red Lords comptent aujourd'hui 220 membres et préparent activement la Coupe du Monde. Ils sont en train de finaliser une convention avec la Société régionale wallonne des Transports pour louer, durant toute la Coupe du Monde, l'ancien site des Tec, à la chaussée de Bruxelles. L'endroit est idéal pour ce type de manifestations :  il est relativement à l'écart pour éviter les nuisances, sécurisé et disposant d'un parking. Une salle de plus de 300 m2 permet d'installer l'écran géant à l'intérieur ou à l'extérieur selon les conditions météos. Le collège communal de Nivelles a déjà donné également son accord. Les Red Lords ne manquent pas d'ambition :  outre les prestations de nos Diables Rouges, ils comptent retransmettre les autres grand matchs, et cherchent des sponsors pour aménager sur place une sorte de village brésilien avec des petits stands et des terrains en sable où les sportifs pourront s'adonner aux joies du beach-volley ou du beach soccer. Bonne continuation aux Red Lords de Nivelles!

mardi 25 février 2014

Sortie du troisième album du groupe Suarez

A l'occasion de la sortie de leur troisième album intitulé "En équilibre", Marc Pinilla, le chanteur du groupe Suarez, a répondu aux questions du groupe Sud Presse :

"Marc, débordé de boulot en ce moment?
- Oui et non, mais c'est d'abord un plaisir que d'être sur scène, et puis maintenant, on finalise et on présente ce qu'on a écrit et composé. Tu sais, la création, c'est super dur, tu es face à la feuille blanche... Puis, cet album qu'on pourrait qualifier de maturité succède au deuxième qui était composé de cinq singles et avec lequel on a fait 100 concerts. Pour cet album, on a voulu remédier au manque d'histoire de Suarez. On a donc veillé à des textes plus complets, plus réfléchis.

- Pour ces textes, vous avez collaboré avec Antoine Henaut et Aline Renard?
- Antoine est quelqu'un d'exceptionnel ; il nous a écrit plein de belles choses. En retour, on l'a introduit dans le monde du show-business et sa carrière est aussi bien partie. Quant à Aline, tu sais très bien que c'est ma moitié, alors quand on a du temps libre, que la télé n'est pas allumée, qu'on est en vacances, on discute de tout, on parle de la vie et voilà comment Aline s'investit dans les textes.

- Tu restes attaché à ta région?
- Evidemment! Je suis fier d'être Borain et je ne m'imagine pas habiter ailleurs. C'est d'ailleurs assez particulier cette région, car elle est à la fois paisible et mouvementée. Le concert du Doudou à Mons au moment du deuxième album était pour nous un grand moment. On jouait chez nous et le public nous l'a bien rendu. En plus, différents artistes nous ont rejoints sur scène en nous faisant confiance. C'est marquant.

- Ton expérience à The Voice Belgique t'a pris beaucoup de temps?
- Disons que ce que tu vois en ce moment à la télé a été enregistré il y a un certain temps, et donc la promotion de l'album ne tombe pas en même temps. Reste que The Voice m'apporte une certaine notoriété : ainsi je suis régulièrement reconnu lorsque je fais mes courses au Delhaize! Et puis d'un autre côté, je positive l'expérience The Voice par le fait que je dois affronter les médias audiovisuels aussi, et qu'être juré dans The Voice est une belle expérience et qu'il faut en profiter.

- Pour conclure, tes études universitaires en économie semblent te servir pour gérer ta PME intitulée Suarez?
- C'est clair et ce n'est pas évident, surtout que lorsque nous sommes cinq sur scène, dix autres personnes travaillent aussi dans l'ombre pour Suarez".

Vous pouvez écouter Suarez et avoir toutes les infos sur leurs prochains concerts sur leur site Internet :   www.suarezlegroupe.be

jeudi 20 février 2014

La Foire du Livre de Bruxelles

La Foire du Livre de Bruxelles s'est ouverte aujourd'hui sur le site de Tour et Taxis, et ce jusque lundi compris (infos pratiques :  www.flb.be). Parmi les nombreux auteurs présents, je citerais 10 écrivains belges dont j'ai parlé sur mon autre blog qui leur est consacré :

Antoine Wauters :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/antoine-wauters-la-foire-du-livre-de.html

Vincent Engel :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/vincent-engel-la-foire-du-livre-de_17.html

Pierre Coran :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/pierre-coran-la-foire-du-livre-de.html

Jan Baetens :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/jan-baetens-la-foire-du-livre-de.html

Patrick Roegiers :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/patrick-roegiers-la-foire-du-livre-de.html

Colette Nys-Mazure :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/colette-nys-mazure-la-foire-du-livre-de.html

Armel Job :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/armel-job-la-foire-du-livre-de-bruxelles.html

Jacques Mercier :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/jacques-mercier-la-foire-du-livre-de.html

Michel Carly :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/michel-carly-la-foire-du-livre-de.html

Patrick Weber :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/patrick-weber-la-foire-du-livre-de.html

Malheureusement, la Foire du Livre de Bruxelles est endeuillée par le décès de l'auteur belge Alain Bertrand, victime d'un accident cardio-vasculaire, qui devait y participer :  http://ecrivainsbelges.blogspot.be/2014/02/alain-bertrand-la-foire-du-livre-de.html

mercredi 19 février 2014

Inauguration du Kim Clijsters Sports & Health Club à Bree

                                                                   Kim Clijsters                  

A l'occasion de l'inauguration de son nouveau club à Bree (province du Limbourg), notre ancienne championne de tennis Kim Clijsters a répondu aux questions de la presse :

"Kim, c'est un grand jour pour vous avec l'ouverture de votre nouveau club?
- Oui. C'est le début d'une nouvelle aventure : ma troisième carrière. Je ne suis toujours pas une femme d'affaires, mais j'ai réussi à trouver des gens compétents et passionnés pour m'aider. Cela nous a pris beaucoup d'énergie, mais le résultat dépasse mes espérances. Je suis très heureuse et très fière.

- Quel est le but de ce nouveau club : que les gens prennent du plaisir à jouer au tennis ou qu'une future Kim Clijsters soit découverte?
- Je pense que tout doit être possible. Que les talents puissent bénéficier d'infrastructures dernier cri, mais aussi et surtout que ce club reste familial et chaleureux. Je suis là chaque fois que ma fille Jaja joue et je trouve qu'il est aussi important que le sportif du dimanche puisse prendre du plaisir à venir taper la balle une heure ou suivre une séance de yoga.

- Ce n'est pas un club comme les autres. Il est peut-être unique au monde par la manière très professionnelle avec laquelle on va y analyser le tennis?
- C'est une conséquence logique de l'évolution du tennis. La technologie a pris une part très importante et cette tendance ne va faire que se poursuivre. Je suis ravie du projet que nous sommes parvenus à mettre sur pied avec l'Energy Lab. L'analyse technique du tennis avec le Hawk-Eye est unique, en effet. J'aurais aimé pouvoir m'entraîner au sein d'un pareil complexe il y a dix ans.

- Vous avez déjà joué au cobaye?
- Oui, j'ai même effectué le test tennis avec le Hawk-Eye. Je n'ai pas encore fait le test à l'effort en revanche, car j'ai une telle âme de compétitrice que j'aimerais qu'il soit parfait. Les gens qui feront ces tests disposeront d'une belle manne de nouvelles informations à ramener chez eux. C'est vraiment un bel outil.

- Vous serez encore sur le terrain ou plutôt derrière un bureau?
- Je ne peux pas rester en place. Il ne sert dès lors à rien de me mettre derrière un bureau. Je préfère de loin être encore sur le terrain, échanger des balles avec les jeunes et leur prodiguer des conseils. Mon objectif sera de retirer le maximum de chaque enfant, quelles que soient ses aptitudes. Et si cela permet de sortir un joueur du top, tant mieux.

- Martina Hingis s'est lancée dans le coaching à l'Australian Open. Cela peut-il être quelque chose pour vous?
- Il ne faut jamais dire jamais, mais ce n'est pas à l'ordre du jour. Maintenant, ce que je me vois bien faire, c'est accompagner des jeunes de temps à l'autre. J'ai pu goûter à la vie de coach l'an dernier lorsque j'ai suivi Kirsten. Ce n'est pas que ce ne m'avait pas plu, mais avec deux jeunes enfants, ce n'est pas possible. Je veux surtout être présente ici.

- Quel est votre conseil à un jeune?
- Faire preuve de discipline, car c'est un aspect très important si on veut arriver quelque part. C'est ce que nous allons essayer d'inculquer, mais de manière ludique.

- Quel est votre regard sur le tennis belge? Ce n'est pas trop la joie...
- Oui, mais ce n'est peut-être pas anormal. Regardez les Etats-Unis : ils ont dominé le tennis masculin et féminin durant de nombreuses années, et Serena mis à part, ils traversent également un creux. Kirsten a tout de même brillé l'an dernier et, si David et Steve se remettent de leurs pépins physiques, ils vont encore signer des résultats car ils ont du talent. La base doit surtout s'agrandir, je pense. Et j'espère que je pourrai contribuer à l'épanouissement d'une nouvelle génération...".

dimanche 16 février 2014

Victoires de la Musique pour Stromae et Salvatore Adamo

                                  

vendredi 14 février 2014

Expo pour les 200 ans d'Adolphe Sax

Adolphe Sax a beau avoir donné son nom au saxophone, une invention qui a révolutionné la musique, en particulier le jazz et le blues, il reste méconnu du grand public. 200 ans après sa naissance, l'exposition "Sax 200" lui rend hommage à Bruxelles jusqu'au 11 janvier 2015. Sa ville natale de Dinant propose également une "Année Sax" avec des concerts, expositions et pièces de théâtre au programme.

Né à Dinant sur les rives de la Meuse belge, le 6 novembre 1814, le jeune Adolphe, qui suit très vite ses parents à Bruxelles, a survécu à une noyade, à une grosse chute dans les escaliers et à l'indigestion de vernis utilisés par son père. En 1842, alors qu'il jouit d'une belle réputation de facteur d'instruments à Bruxelles et qu'il a déjà déposé des brevets pour perfectionner la clarinette, Adolphe s'installe à Paris et y crée des ateliers, où la production, industrielle, se base sur la division du travail et l'étude scientifique de l'acoustique. Lors d'un grand concours organisé en 1845 sur le Champs-de-Mars par l'armée, qui souhaite réformer ses musiques, les instruments d'Adolphe l'emportent facilement sur le projet concurrent du compositeur italien Michele Carafa. "La bataille des Saxons et des Carafons", qui s'est déroulée devant 20.000 spectateurs, achève d'asseoir la réputation de l'inventeur belge qui emportera le marché et obtiendra un quasi-monopole pour la fabrication des instruments pour fanfares et harmonies militaires, au grand dam de ses concurrents français.

Admiré par Berlioz, Adolphe Sax dépose en 1846 un brevet pour un "système d'instruments à vent, dit saxophones". Mais les débuts sont laborieux :  trop jeunes pour être intégrés aux partitions des concertos classiques, ils trouvent petit à petit leur place dans les orchestres d'opéra, telle cette trompette imaginée pour la création d'Aïda de Verdi en 1880. La famille des saxophones souffre aussi du rejet des musiciens d'orchestre, peu désireux d'apprendre à jouer ces nouveaux instruments, et d'une image "populaire" liée aux jazzmen noirs américains, qui l'adoptent et finiront par lui donner ses lettres de noblesse.

Cette histoire hors du commun sera retracée dans l'exposition "Sax 200" qui vient de s'ouvrir au Musée des Instruments de Musique (www.mim.be) dans ce quartier très culturel autour de la place Royale de Bruxelles avec le Musée Magritte, le palais des Beaux-Arts, le Musée d'Art Ancien, le Conservatoire, le Musée Fin de Siècle, les vestiges de l'ancien palais du Coudenberg, et le Musée Bellevue, situés à quelques dizaines de mètres les uns des autres! Muni d'un audio-guide, le visiteur pourra découvrir quelques 200 instruments portant la signature de Sax, dont le plus vieux saxophone conservé (un baryton de 1846), un ténor aux couleurs du drapeau américain reçu par le président Bill Clinton lors de sa visite officielle en Belgique en 1994, un étonnant trombone à treize pavillons, etc.

mardi 11 février 2014

Restauration d'un tableau de Manet à Tournai

                                                     Image illustrative de l'article Argenteuil (Manet) 

Ce tableau appelé "Argenteuil" a été peint en 1874 par le peintre français impressionniste Edouard Manet. Après avoir été présenté au Salon de Paris en 1875, il ne quitte que très rarement ses terres et Edouard Manet n'a jamais voulu le vendre. A sa mort, sa veuve Suzanne Leenhoff le vend au mécène belge Henri Van Cutsem.

Dans son testament, Henri Van Cutsem lègue son importante collection de peintures à la Ville de Tournai (province de Hainaut) à condition qu'elle fasse construire un musée par son ami architecte Victor Horta afin d'accueillir dignement ses œuvres. La première guerre mondiale retarde les travaux du Musée des Beaux-Arts de Tournai qui est inauguré en 1928. Conçu en forme de tortue, il est très lumineux (ce qui crée d'ailleurs des soucis de conservation pour les tableaux) et permet au gardien une surveillance panoramique de toutes les salles (il n'y avait pas de caméra à l'époque et le vol de "La Joconde" à Paris avait fait peur aux responsables de musées).

Depuis 1928, "Argenteuil" est donc exposé au Musée des Beaux-Arts de Tournai qui est le seul musée de Belgique à avoir des tableaux d'Edouard Manet. Au fil des ans, ce dernier avait besoin d'une remise à neuf :  toile mal fixée sur le châssis, mauvaise réaction aux changements d'humidité et de température, un trop-plein de peinture et de vernissage, plusieurs déchirures, etc. "Argenteuil" vient donc de passer sept mois de restauration à l'Institut Royal du Patrimoine Artistique pour un coût total de 25.000 euros payés par le Fonds Claire et Michel Lemay. Ce fonds a été créé par un couple de Tournaisiens, soutient financièrement des projets dans le Hainaut Occidental, et est géré par la Fondation Roi Baudouin (afin de diminuer les frais administratifs).

"Argenteuil" fait un bref retour à Tournai, car en mars, il part pour Kyoto au Japon où il sera exposé pendant deux mois...avant de revenir dans la Cité des Cinq Clochers. Prix d'entrée du Musée des Beaux-Arts de Tournai :   2,50 euros.

samedi 8 février 2014

Exki, un autre succès belge

On continue le tour des réussites économiques belges :  après Ice-Watch, le Pain Quotidien, les Tartes Françoise et le parc Pairi Daiza, parlons aujourd'hui d'Exki, la chaîne de restauration rapide de qualité créé par Frédéric Rouvez, Nicolas Steisel et Arnaud de Meeûs en 2001. Au cours de l'année 2013, l'enseigne verte a investi les gares de Bruxelles-Nord et Bruges, et le hall des départs de Bruxelles-National. Au total, Exki compte une septantaine de restaurants, dont près de 20 à Paris, 7 en Italie, 4 au grand-duché de Luxembourg et 1 aux Pays-Bas. Nouveau projet pour 2014 :  ouvrir un premier restaurant Exki à New York. Ils ont trouvé un bâtiment situé en plein cœur de Manhattan, où ils devraient attirer ces jeunes cadres attentifs à leur santé et désireux de trouver une alimentation de qualité. Pour Nicolas Steisel et Frédéric Rouvez, c'est une nouvelle aventure qui commence car ils comptent passer la moitié de leur temps outre-Atlantique et ouvrir rapidement une dizaine de restaurants à New York. Affaire à suivre...

jeudi 6 février 2014

3 films belges nominés pour les Oscars !

C'est du jamais vu ! Trois films belges sont nominés pour les Oscars du 2 mars prochain :

"The Broken Circle Breakdown" :    le film de Felix van Groeningen est nominé dans la catégorie meilleur film étranger. Le cinéaste gantois a confié à la presse :  "Ce qui me rend le plus fier, c'est d'avoir réussi à l'international. Le film avait bien démarré en Belgique, mais à l'étranger, ce ne fut pas aussi rapide. Parfois, il rencontrait du succès ; parfois pas. Cela a mis pas mal de temps pour séduire. Je peux vous assurer que pour moi, ce fut une fameuse montagne russe émotionnelle. Ce fut difficile, mais nous avons réussi. C'est une énorme fierté".

"Ernest et Célestine" :   le dessin animé de Vincent Patar et Stéphane Aubier devra faire face à une importante opposition, en particulier "La reine des neiges". Il raconte l'histoire d'un ours ronchon et d'une petite souris maligne. Il a déjà obtenu en décembre le prix de l'Association des critiques de film de Los Angeles.

"Mr Hublot" :  c'est un court-métrage d'animation de Laurent Witz et Alexandre Espigares inspiré de l'univers de Stéphane Halleux, un sculpteur namurois originaire de Hamois. Mr Hublot est rempli de tocs, de manies, déteste les changements et est effrayé par le monde extérieur. Mais l'arrivée dans sa vie d'un chien-robot recueilli en pleine rue va changer la donne... Ce court-métrage a déjà raflé onze récompenses dans différents festivals à travers le monde.

lundi 3 février 2014

Femmes Belges (8) : Marie Janson-Spaak, première parlementaire belge

Née à Bruxelles en 1873, elle est la fille de l'homme politique Paul Janson, chef de file du libéralisme progressiste. Eduquée dans un milieu bourgeois et intellectuel, Marie entre à l'école d'Isabelle Gatti de Gamond où elle obtient le diplôme de régente. Elle devient l'amie et la disciple d'Isabelle Gatti de Gamond, célèbre pédagogue et militante socialiste, qui exercera sur elle beaucoup d'influence. Elle épouse l'avocat et dramaturge Paul Spaak, avec qui elle aura quatre enfants.

Durant la première guerre mondiale, Marie s'occupe d'œuvres sociales et découvre la misère des familles défavorisées. Avec son plus jeune fils Paul-Henri, elle adhère au Parti Ouvrier Belge. Lors des élections communales de 1921, elle est élue à Saint-Gilles en région bruxelloise. Quelques mois plus tard, le conseil général du parti la choisit comme sénatrice cooptée, ce qui la fait entrer dans l'Histoire :  le 27 décembre 1921, Marie Spaak-Janson devient la première femme parlementaire en Belgique. Ce choix symbolique suscite de nombreuses railleries et on la surnomme "notre ménagère sénatoriale et nationale". Un hebdomadaire écrit à son sujet :   "Mme Spaak n'est qu'une fausse ménagère, une ménagère amateur, qui n'a jamais tenu dans ses blanches mains, ni la pelle, ni le balai, ni la loque à reloqueter, ni la lèche-frites et qui sait tout juste ce que c'est qu'un livre de comptes. En réalité, c'est une intellectuelle, une femme politique qui, sur ses affiches électorales, s'est intitulée ménagère, parce que c'est une étiquette qui, auprès de l'électeur conscient et organisé, fait presque aussi bien que celle d'institutrice ou de charmeuse".

Au Sénat où elle restera jusqu'en 1958, Marie accomplit avec sérieux un énorme travail qui sera respecté à sa juste valeur. Ses interventions concernent principalement l'enseignement, l'enfance, l'anti-alcoolisme et la condition féminine. Elle est l'auteur de plusieurs propositions de loi, notamment sur l'assurance maternelle, l'organisation d'un enseignement moyen du degré supérieur pour jeunes filles, le contrat de travail des gens de maison, une modification de l'Œuvre Nationale de l'Enfance et la création d'une université flamande à Gand. Avec Arthur Jauniaux, elle fonde le mouvement des Femmes Prévoyantes Socialistes qui existe toujours actuellement. Son fils Paul-Henri Spaak et sa petite-fille Antoinette Spaak feront également de la politique. Elle décède en 1960 à Uccle.

P.S. Ici s'achève cette série sur les femmes belges par peur de vous lasser, mais j'aurais pu encore continuer longtemps. Si vous êtes intéressé par ce sujet, je vous invite à lire "Dictionnaire des femmes belges (XIX et XXèmes siècles)", paru aux éditions Racine, qui présente plus de 400 femmes belges actives dans la politique, la résistance, la culture, l'économie notamment. Cet ouvrage démontre aussi le long combat de ces femmes pour obtenir des droits égaux à ceux des hommes.

samedi 1 février 2014

Le cuberdon


           Photo : Bon week-end avec les bons cuberdons bien de chez nous!

Le cuberdon est une friandise belge. Différentes hypothèses existent au sujet de sa création, dont la plus crédible semble être celle du pharmacien gantois De Vynck en 1873. Le cuberdon est fabriqué à partir de sucre, de gomme arabique et de saveurs fruitées. Le mélange liquide est coulé dans des moules en amidon et est passé au four où le sucre durcit et forme la croûte extérieure. Il se présente en règle générale sous forme conique d'une hauteur de 2,5 cm. On l'appelle aussi parfois "chapeau de curé". Sa durée de conservation n'étant que d'une quinzaine de jours, cela rend difficile son exportation. C'est aujourd'hui la confiserie Geldhof d'Eeklo qui est la plus spécialisée du pays dans la fabrication de cuberdons.