lundi 28 avril 2014

Le mariage de Mademoiselle Beulemans

Je continue à vous parler du livre "Inventaire des petits plaisirs belges" de Philippe Genion, et voici un nouvel extrait :


"Il est des spectacles dont on ne se lasse pas. Ces films, pièces, séries, que l'on a toujours aimés. Souvent, on ne décide pas de les regarder, on allume la télé et on tombe dessus par hasard, çà surprend, çà fait sourire, et on ne peut plus les lâcher. Pour un Français, çà pourrait être "La Grande Vadrouille" ou "Les Bronzés", des classiques que l'on adore, parfois liés à des souvenirs d'enfance ou de jeunesse. Pour un Américain, çà doit être "Rambo" ou "Les cent plus belles exécutions capitales au Texas" présenté par Sarah Palin. En Belgique, un de ces spectacles incontournables, sur lesquels on restera scotché si on en voit une demi-minute, sont les légendaires pièces de théâtre de boulevard "Bossemans et Coppenolle" et "Le mariage de Mademoiselle Beulemans". Ce sont des trésors nationaux de bonne humeur, de joie de vivre et de truculence".


La pièce de théâtre "Le mariage de Mademoiselle Beulemans"  (co-écrite par Fernand Wicheler et Jean-François Foson) a été jouée pour la première fois en 1910 au Théâtre Royal des Galeries à Bruxelles. Cette pièce a marqué les esprits de plusieurs générations séduites par ce vaudeville brusseleer. L'histoire :  Suzanne Beulemans (Suzanneke) est promise par son père, maître-brasseur à Bruxelles, au brave et nanti Séraphin Meulemeester. Mais elle est aussi convoitée (on dirait aujourd'hui "draguée") par Albert Delpierre, un jeune Parisien. La tâche n'est pas aisée car le courant ne passe pas entre le jeune homme et le père qui répète "Je n'aime pas ce garçon" avec un accent des Marolles (quartier populaire de Bruxelles) à qui il reproche d'être un "fransquillon" et un "faiseur d'embarras". Pour se faire accepter, Albert devra apprendre les us et les coutumes bruxelloises, et même défendre les chances de Beulemans père à la présidence d'honneur de la Société des Brasseurs.


Pour l'anecdote, "Le mariage de Mademoiselle Beulemans" a incité Marcel Pagnol à écrire sa Trilogie Marseillaise. Il confia plus tard :  "En 1926, je vis jouer "Le mariage de Mademoiselle Beulemans". Ce jour-là, j'ai compris qu'une œuvre locale mais profondément sincère et authentique pouvait parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d'un pays et plaire au monde entier". Il ne vous reste plus qu'à (re)voir cette pièce qu'on peut visionner en intégralité sur Youtube :   www.youtube.com/watch?v=hiYCNIfgV6w

4 commentaires:

Anonyme a dit…

(^‿^)❀

Hello cher Petit Belge !

Il est EXTRA cet extrait ! MERCI pour ce partage !
GROS BISOUS d'ASIE jusqu'en Belgique !!!

Tania a dit…

"Le mariage de Mlle Beulemans" est de nouveau à l'affiche du Théâtre des Galeries : http://www.trg.be/saison-2013-2014/le-mariage-de-mlle-beulemans/en-quelques-lignes__4681
Inoubliable Christiane Lenain dans le rôle de Suzanneke !

Serge l'Optimiste a dit…

"le mariage de Melle Beulemans" et "Bosmans et Coppenolel", deux succès du théâtre de boulevard bruxellois qui ne nous lassent pas. Merci de nous le rappeler Petit Belge.

A propos, pour répondre à une question que tu m'as posée : je fais des promenades au Mont Saint-Aubert durant l'année mais rarement lors de la marche à bâton où sentiers et prairies sont envahis par près de huit mille marcheurs. J'aime le calme, j'aime découvrir un animal au détour d'un chemin ou entendre le murmure des oiseaux. C'est impossible le lundi de Pâques lorsque le Mont se transforme en kermesse breughelienne.

Je te propose un jour de découvrir les coins les moins connus de Tournai, tu n'as qu'à me faire un signe de même que tous tes amis internautes.

Amitiés

Florence a dit…

Oui, cher Petit belge, c'est un classique qui, bien qu'un peu désuet maintenant, n'en garde pas moins toute sa saveur, comme la plupart des pièces de boulevard de cette époque.
Bisous de Bretagne !
Florence