dimanche 28 avril 2013

"Bouillon, la Semois" (Jean-Marc Buchet)

                                           Couverture
Ce très bel album-photos nous emmène le long de la vallée de la Semois, une rivière du sud-est de la Belgique qui traverse la cité historique et touristique de Bouillon. Le photographe Jean-Marc Buchet a choisi comme point de départ un poème sur la Semois de l'écrivain bouillonnais Maurice Pirotte. Chaque strophe de son poème est illustrée d'une photo de Jean-Marc Buchet.

Voici ce poème sur la Semois :
     "Pour parler de la Semois, j'ai besoin de longs bras...
     rêve mystère qui convienne à la candeur d'un tailleur d'images.
     Belle comme pour un premier bal et joie vers moi-même,
     elle passe à chair ardente, maîtresse...
     De quoi s'acoquiner aux orgueilleux soleils!
     Si les touristes, attardés à ses charmes, la déshabillent du regard,
     c'est qu'elle a quelque chose d'indéfinissable, d'irrésistible
     comme flux et reflux de désirs inouïs.
     La Semois, une belle histoire d'amour entre le ciel et la terre
     avec des compagnons qui font flamber le regard.
     Le château du père des croisés,
     les maisons ajustées au terrain inégal
     et le vieux savoir des forêts tout autour!
     Et donnent le rêve, figures nombreuses au silence.
     Grande fille sérieuse,
     un peu mondaine dans la traversée de Bouillon, notre Semois.
     Mais suivons-la dans les rutilances de son vagabondage.
     Elle saute un barrage, s'écorche les genoux au schiste noir
     et disparaît dans un poème envahi du déhanchement des chênes.
     Nous retrouvons cette coureuse de prairies et de terre remuée
     dans la prodigalité du silence et des ombres au lieu-dit La Grotte.
     Là, c'est l'instant de Dieu, elle ralentit son cours
     pour nous dire qu'elle se sent bien dans la prière.
     Puis, elle repart, salue au passage
     les campeurs, bûcherons, pêcheurs, les cisterciennes de Cordemois.
     Elle saute de roche en roche avant de retrouver
     les joncs et les saules inséparables de sa bohème.
     Et nous voyons cette grande fille un peu dingue
     saoulée d'un vin clair descendu des collines
     traverser les prés du Moulin de l'Epine.
     Un décor de western
     où il ne manque que les cow-boys et le saloon de la chevauchée fantastique
     et puis reprend le jeu des amours exaltantes
     sous l'escorte virile de rochers en surplomb.
     Plus loin vers Corbion,
     notre Semois s'enfonce dans le génie affectueux de la nature.
     C'est là qu'elle mettra à nu les racines traçantes des sapins
     qui pour elle jouent à la pagode d'opérette.
     Ajoutez donc à cet amour trafiqué de ciel
     l'énergie sauvage de collines aux reins immenses
     et les forêts où les filles dans les bras des garçons
     se sentent presque femmes...

     Et vous aurez alors un poème qui n'en finira de s'inventer
     au pas lentement cadencé de la vie, de l'espace et du temps".

jeudi 25 avril 2013

Les 75 ans de Spirou

                                            Il y a 75 ans aujourd'hui, votre groom préféré prenait vie.

Nous dédions à vous tous, chers lecteurs, ces trois quarts de siècle et espérons que Spirou continuera à exister pendant au moins les 75 ans prochaines années !

L'idée du journal "Spirou" naît dans la tête de Jean Dupuis, un imprimeur belge de Marcinelle, qui souhaitait diversifier son lectorat. Il engage le dessinateur français Rob-Vel pour créer le personnage de Spirou. Le premier numéro du journal paraît il y a 75 ans en avril 1938. Il est composé de 16 grandes pages au format classique d'avant-guerre 28cmx40cm, la moitié en couleurs. Alors que les autres grands hebdomadaires pour la jeunesse se sont arrêtés dans les années 80, le journal "Spirou" a survécu et évolué vers un public un peu plus âgé (pré-adolescents et adolescents), tout en gardant son esprit de créativité initial. Bon anniversaire Spirou!

mardi 23 avril 2013

Accord culturel bilingue pour Flagey

                   

Le Flagey?  Le Flagey (voir photo ci-dessus) a été construit dans les années 30 dans un style moderniste sur la place Flagey à Ixelles (Eugène Flagey étant un ancien député-bourgmestre de cette commune), afin d'abriter l'Institut National de Radiodiffusion (la Maison de la Radio). Il a été classé en 1998. Le Flagey est aujourd'hui une institution culturelle bruxelloise bilingue disposant d'une salle de cinéma, de studios d'enregistrement, de salles de concerts, etc.

L'accord culturel bilingue :   En ce mois d'avril, les instances régionales flamande, bruxelloise et francophone ont signé l'accord-programme 2013-2016 du centre culturel Flagey (auparavant, un contrat de gestion différent était signé entre Flagey et chaque instance avec des attentes différentes), ce qui permettra plus d'efficacité et de dialogue. Chacun des trois gouvernements investira 600.000 euros pour Flagey, complétés par 200.000 euros de la commune d'Ixelles.

Academix :    Ce dimanche 28 avril de 10h30 à 19h30, Flagey accueillera la 2ème édition d'Academix :  les élèves des 28 académies de musique francophones et néerlandophones de la région de Bruxelles-Capitale y donneront une vingtaine de concerts gratuits dans tous les genres musicaux (musique ancienne, classique et contemporaine, jazz, folk, variété, pop, slam, etc.). L'an dernier, 2.000 personnes avaient assisté à la 1ère édition d'Academix.

samedi 20 avril 2013

Ozark Henry au 1er anniversaire du "Belga Twizz"

Cette semaine, c'était le premier anniversaire de l'émission "Belga Twizz" (sur la radio belge francophone Twizz Radio) qui a pour objectif de mettre à l'honneur des artistes belges pop rock (Vismets, Saule, Great Mountain Fire, Montevideo, Goose, Hooverphonic, Geike, The Happy, Axelle Red, Jeronimo, p.ex.), qu'ils viennent du nord ou du sud du pays. Et pour le premier anniversaire de l'émission, c'était Ozark Henry qui en était l'invité. Né en 1970 à Courtrai, il était venu présenter "Gold", son nouvel album (dans lequel la chanteuse Amaryllis Uitterlinden prête sa voix sur plusieurs titres). Pour écouter Ozark Henry, cliquez sur ce lien :   www.youtube.com/artist/ozark-henry.

Et le journal "La Dernière Heure" mettait, lui aussi, à l'honneur cette semaine Ozark Henry en lui   consacrant une page entière :     
            

mercredi 17 avril 2013

Un printemps noir-jaune-rouge? (2ème épisode)

Fin mars, je vous parlais déjà de plusieurs événements tricolores :  http://journalpetitbelge.blogspot.be/2013/03/un-printemps-noir-jaune-rouge.html . Cet engouement patriotique se poursuit en avril, en particulier dans le domaine sportif. Les 200 clubs de supporters des Diables Rouges reconnus officiellement par l'Union Belge de Football ont de plus en plus de membres, et multiplient les activités afin de financer les prochains déplacements pour voir jouer notre équipe nationale. Le 9 avril, la joueuse de tennis Kirsten Flipkens (WTA 22) annonçait qu'elle privilégiait la Fed Cup (où nos chances de gagner sont pourtant faibles) à sa carrière personnelle. Le lendemain, des membres de l'Alliance Belge, Pro Belgica et BPlus organisaient une nouvelle action drapeaux belges à Overijse pour l'arrivée de la course cycliste La Flèche Brabançonne (RTL-TVI leur a d'ailleurs consacré un reportage :  www.rtl.be/videos/video/439645.aspx) :

                                           
Dans la vidéo de RTL-TVI, vous pouvez apercevoir Bertrand Waucquez, le nouveau président du comité de direction de l'asbl bilingue BPlus (www.bplus.be) dont je vous ai déjà parlé. Voici un passage d'un article qu'il a écrit dans la dernière revue BFlash de mars :

"Mes activités professionnelles m'ont amené à voyager énormément à l'étranger. A chaque retour au pays, j'avais le sentiment que nous étions des privilégiés à de nombreux points de vue :  un climat tempéré, une situation géographique stratégique, de l'eau potable en suffisance, un système de sécurité sociale à large couverture, des soins médicaux parmi les meilleurs au monde, une bonne éducation accessible à tous, etc. La liste des choses qui finalement ne fonctionnent pas si mal chez nous est trop longue pour en énumérer tous les éléments. On essaie de nous découper ce joyau dans tous les sens possibles :  or, tous les groupes, zones et parties impliqués ont énormément à perdre dans un scénario de scission dont personne n'a été capable jusqu'à présent de démontrer une quelconque valeur ajoutée. L'approche simpliste de ceux qui espèrent évoluer vers le confédéralisme sur une base communautaire se heurte, du propre aveu de ceux qui la prônent, à un certain nombre d'obstacles pour lesquels ils sont incapables de proposer des solutions concrètes. N'avons-nous rien de mieux à faire en ce monde où les défis économiques, politiques, environnementaux et démographiques, dépassent largement les problèmes de luxe que nous créons?".           

dimanche 14 avril 2013

Grimbergen : son abbaye et sa bière

Située en province de Brabant flamand non loin de Bruxelles, Grimbergen est surtout connu pour son abbaye et sa bière. L'abbaye prémontrée a été fondée au XIIème siècle et supprimée en 1796 sous l'occupation française, avant de reprendre vie en 1835 suite à l'indépendance de la Belgique. Jadis brassée par les moines, la bière de Grimbergen appartient aujourd'hui au groupe brassicole danois Carlsberg.

A visiter à Grimbergen :
la basilique Saint-Servais :  La place de Grimbergen, qui présente encore plusieurs façades du XVIIIème siècle, est dominée par l'église monumentale de l'abbaye norbertine, richement ornée de sculptures de grands maîtres flamands et considérée aujourd'hui comme une des perles du baroque brabançon. La première pierre fut posée en 1660 mais le projet du frère Gilbert van Zinnik ne fut jamais achevé. Deux travées, une partie de la tour et la façade n'ont jamais été construites par manque d'argent. Pourtant, la basilique Saint-Servais peut être rangée parmi les monuments baroques les plus attrayants de notre pays.

le musée de la bière :   Ce musée offre un tas d'informations sur la genèse et l'évolution de la bière d'abbaye de Grimbergen. La salle d'exposition présente des objets authentiques et des illustrations originelles. Ce musée possède aussi une salle de projection et un espace de dégustation. Santé!

                     Image illustrative de l'article Abbaye de GrimbergenImage illustrative de l'article Grimbergen (bière)

vendredi 12 avril 2013

Kirsten Flipkens privilégie la Fed Cup à sa carrière personnelle

Dans quelques jours, dans le cadre de la Fed Cup, l'équipe nationale féminine belge de tennis jouera contre la Pologne à Coxyde sur surface dure. Yanina Wickmayer (WTA 35) a décliné l'invitation : elle ne veut pas prendre le risque du changement de surface et veut regagner quelques places au classement mondial. Comment allait réagir Kirsten Flipkens (WTA 22), la meilleure joueuse belge? Ce mardi, elle a mis fin aux incertitudes :   "Ce ne fut pas une décision facile, mais je serai là pour jouer le match de Fed Cup contre la Pologne. Revenir sur surface dure alors qu'on est en pleine saison sur terre battue, ce n'est pas l'idéal. Surtout que dès le lendemain de cette rencontre, je dois jouer le tournoi sur terre de Stuttgart où une grosse partie du gratin mondial sera présente. Mais je ne sais pas dire non et je me sens Belge avant tout".

Aux côtés de Kirsten Flipkens (WTA 22), l'équipe nationale belge sera composée d'Alison Van Uytvanck (WTA 181), An-Sophie Mestach (WTA 330) et Ysaline Bonaventure (WTA 399). Nos chances de gagner sont faibles, et c'est donc tout à l'honneur de Kirsten de privilégier la Fed Cup et la Belgique à sa carrière professionnelle. Elle a plus à perdre qu'à y gagner.

Qui est Kirsten Flipkens? Née à Geel en 1986, elle est championne du monde junior en simple filles en 2003. Ses débuts sur le circuit professionnel sont plus difficiles, mais évoluant à l'ombre de nos deux grandes championnes Kim Clijsters et Justine Henin, elle a moins de pression sur les épaules. En 2012, Kirsten commence à battre des joueuses du Top 20 et remporte son premier tournoi WTA (Québec). Depuis le début de l'année 2013, elle ne cesse de grimper au classement mondial et est actuellement la joueuse belge la mieux classée (WTA 22). Bravo Kirsten!

jeudi 11 avril 2013

Filip Depuydt, amoureux du Borinage et de Vincent Van Gogh

                                     Filip Depuydt est originaire de Kemmel. (Pa.Ti.)      

Filip Depuydt (47 ans) est un Flamand qui s'est installé par amour à Frameries dans le Borinage (province de Hainaut). Il est guide en français, néerlandais, anglais et allemand sur l'ancien site minier du Grand Hornu, reconnu au patrimoine de l'Unesco. Et il a une passion pour la vie du peintre Vincent Van Gogh dans le Borinage qu'il tente de faire partager à travers son blog http://vangoghborinage.canalblog.com . Je vous avais parlé en 2011 de son combat pour sauver l'ancienne maison du peintre à Petit-Wasmes dans le cadre de la préparation de Mons, capitale culturelle européenne en 2015. Il confiait à l'époque à la presse :

"Je suis originaire de Kemmel. Tout petit, je n'arrêtais pas avec mon BMX de monter et descendre ce haut lieu du cyclisme international, et donc c'est vers les Hauts-Pays que je me suis orienté. Une superbe région. Mieux, tout un moment, je partais le dimanche matin avec des amis de Petit-Hornu leur faire découvrir leur région en les emmenant dans tous ces petits chemins campagnards et forestiers! Quant au Borinage, il m'a fallu du temps pour le découvrir car c'est un véritable labyrinthe et qui n'a pas très bonne réputation, comme ancienne région industrielle qui n'a pas encore fait sa reconversion. Au début, l'image que j'avais du Borinage, c'était une image négative car il y a des déchets partout. Progressivement, j'ai su m'adapter. Je suis gradué en tourisme, donc le français n'était pas une barrière. En 1997, j'ai suivi la formation de guide à la Ville de Mons, ce qui m'a apporté un plus pour connaître cette région. Quand je vois des amis flamands, je leur dis :  "Venez visiter le Borinage, il a changé!". C'est une région qui reste très mystérieuse car elle a beaucoup de choses à vous montrer, mais vous devez fouiller, chercher. Et si vous êtes perspicace et patient, vous pourrez découvrir de véritables bijoux. Allez sur les terrils et vous verrez des choses fantastiques, et quelle vue! De plus, je suis étonné de toutes les activités culturelles qui y sont organisées, des activités réputées aussi bien au niveau national qu'international. Ce qui me désole, c'est que cette région a tout pour réussir, mais les personnes qui y habitent n'y croient pas ou du moins n'en sont pas conscients.

Un jour, je suis chez mon banquier à Petit-Wasmes et il me dit :  "Dis Filip, tu sais que Vincent Van Gogh a habité dans cette maison-là?" en me montrant une bâtisse quasi en ruine de l'autre côté de la rue. Dans un premier temps, je ne le crois pas. Je traverse la rue et je vois la plaque. C'est alors pour moi un choc : comment se fait-il qu'un artiste de réputation internationale soit aussi peu connu de par son passage chez nous? J'ai alors commencé mes recherches. Ce qui m'a d'abord frappé, c'est qu'on connaît peu sa période de prédication religieuse et qu'il était issu d'une famille aisée. Ce qui est marquant, c'est qu'aidant les pauvres, il a été renvoyé par l'église protestante alors que chez les catholiques, Mère Térésa et le père Damien ont été canonisés. Quand on se rend compte que des cars de Japonais s'arrêtent à la rue Wilson à Petit-Wasmes pour flasher sa maison et qu'ensuite, ils vont au salon à la rue du Bois à Wasmes pour photographier le lieu où il tenait ses cultes et haranguait les ouvriers mineurs, je me dis qu'il y a plein de choses à faire. On doit sauver cette maison et lui donner une âme dans la lignée de ce que faisait Vincent Van Gogh il y a de cela 132 ans. On pourrait ainsi, via le CPAS ou l'église protestante, faire un lieu de distribution de vivres ou de vêtements pour les plus démunis. Ou tout simplement transformer cette maison en logement social, mais pourquoi ne pas y installer un tea-room dans lequel on vendrait des produits du terroir. Ainsi les touristes pourraient s'y attarder et profiter de la vue panoramique sur la vallée de la Haine!".

Le coup de gueule de Filip dans la presse locale a porté ses fruits : en 2012, un accord est intervenu entre les propriétaires et la commune de Colfontaine. La maison et l'habitation située à côté vont être entièrement restaurées, puis louées à la commune via un bail emphytéotique de 27 ans. La maison sera transformée en un lieu culturel où le souvenir du passage du peintre dans cette commune sera rappelé. L'habitation à côté accueillera une chambre d'hôte. Tout doit être prêt pour 2015 lorsque Mons (ville voisine de la commune de Colfontaine) sera capitale culturelle européenne et accueillera une rétrospective du peintre Vincent Van Gogh. L'objectif est d'inciter les personnes visitant l'exposition de découvrir ensuite les endroits rappelant son passage dans la région montoise.

                                Petit_Wasmes___Maison_Denis_1

mardi 9 avril 2013

"La Belgique sans roi : 1940-1950" (Vincent Dujardin et Mark Van den Wijngaert)

Cet ouvrage retrace ces dix années au cours desquelles le roi Léopold III n'a pu exercer ses prérogatives constitutionnelles. Après l'invasion de notre pays par l'Allemagne en 1940, le gouvernement Pierlot quitte la Belgique pour poursuivre la lutte auprès des Alliés. Le Roi refuse de les suivre et veut rester avec l'armée belge (c'est le point de départ de la future Question Royale). Au terme de la Campagne des 18 jours, la Belgique capitule et le souverain est prisonnier de guerre. Surveillé au château de Laeken, il ne peut plus exercer ses compétences, mais son remariage avec Lilian Baels en 1941 est mal perçu par la population. Les deux historiens (l'un francophone et l'autre néerlandophone) racontent ensuite les quatre années d'occupation et de privations, la collaboration, la résistance, etc.

Notre pays est libéré par les Alliés en septembre 1944. Suite à la déportation de Léopold III en Allemagne, son frère cadet le prince Charles est élu régent par les Chambres réunies. La guerre n'est cependant pas encore finie :  de nombreux civils sont tués lors de la Bataille des Ardennes à la fin de l'année 1944.

Notre actuel système de sécurité sociale est instauré le 28 décembre 1944. Cette assurance obligatoire prévue pour tous les salariés permet de couvrir les risques de maladie-invalidité, de chômage, d'accorder des allocations familiales, des congés payés, ainsi que de financer les pensions. Une assurance libre subsiste parallèlement, et les syndicats restent habilités à verser des allocations de chômage à leurs affiliés.

Après sa libération par les Alliés en 1945, Léopold III ne parvient pas à s'entendre avec les gouvernements successifs sur ses conditions de retour en Belgique. Une partie du monde politique belge et les Alliés lui reprochent son comportement durant la guerre et le testament politique qu'il a laissé avant sa déportation. Le Roi est contraint de vivre en exil en Suisse de 1945 à 1950, pendant que le prince Charles remplit son rôle de régent sans prendre parti pour son frère avec qui il a des relations difficiles.

Au cours de la Régence, la libération du territoire inaugure une ère de prospérité pour la Belgique. Portée par la paix sociale et un assainissement monétaire efficace, l'industrie fait des miracles. Le droit de vote est accordé aux femmes. En politique étrangère, notre pays rompt avec sa politique de neutralité et entre dans l'ère des alliances (Benelux, Otan, CECA, etc.). Certains hommes politiques belges accomplissent aussi un travail de pionnier dans la construction européenne qui s'amorce.

1950 voit la fin de la Question Royale. Après la consultation populaire aux résultats contrastés entre le nord et le sud du pays, le Parlement vote la fin de la régence et le roi Léopold rentre en Belgique. Des troubles éclatent et entraînent la mort de trois manifestants à Grâce-Berleur. Léopold III renonce au trône au profit de son fils le prince Baudouin (20 ans).

samedi 6 avril 2013

La province de Brabant flamand

Du 5 avril au 5 mai 2013 :  10ème exposition florale du château de Grand-Bigard.                                       picture      

Non loin de Bruxelles, le château de Grand-Bigard organise sa 10ème exposition florale. Sur les 14 hectares du parc, vous pourrez découvrir toutes les variétés de fleurs de printemps à bulbe (dont 400 varités de tulipes). 1 million d'oignons ont été plantés à la main par l'équipe de jardiniers du château. Un jardin est également consacré aux rhododendrons et azalées provenant d'Exbury Gardens. Et la serre de 1.000 m2 abrite une exposition d'art floral. Infos pratiques et photos :  www.grandbigard.be/fr/floralia/photos

Profitez de votre visite à Grand-Bigard pour découvrir la province de Brabant flamand :

- la ville d'Aarschot (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2011/06/la-ville-daarschot.html)

- le château de Gaasbeek (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/08/le-chateau-de-gaasbeek.html)

- le Jardin des Roses à Leeuw-Saint-Pierre (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2012/07/le-jardin-des-roses-leeuw-saint-pierre.html)

- le château de Beersel (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2010/07/le-chateau-de-beersel-brabant-flamand.html)

- le jardin botanique de Louvain (http://journalpetitbelge.blogspot.be/2011/05/le-jardin-botanique-de-louvainleuven.html)

                     

jeudi 4 avril 2013

Visite guidée du quartier de l'église de Laeken (21 avril 2013)

Avis aux passionnés d'histoire :  l'Association Royale Dynastie et Patrimoine Culturel (www.musdyn.be) organise une visite guidée de 2h (en français ou en néerlandais) de l'église, la crypte royale et le cimetière de Laeken le dimanche 21 avril 2013 à 14h. Les inscriptions se clôtureront le 13 avril (8 euros/personne). Infos pratiques :  musdyn@skynet.be .

D'après certaines sources, il y aurait eu, dès le début du IXème siècle, une église à l'endroit où se trouve l'église actuelle. Et dès le XIIIème siècle, une église gothique se trouvait au centre du village. Au XVIIème siècle, le parrainage actif de l'archiduchesse Isabelle ajoute à la notoriété de l'endroit et fait de l'église un lieu de pélerinages assidus.

Bien que décédée à Ostende en 1850, la reine Louise-Marie souhaitait être enterrée à Laeken. Pour honorer la mémoire de son épouse, le roi Léopold Ier conçut le projet d'une nouvelle et grande église de Laeken. Un concours fut organisé et en 1852, le jury retint le projet présenté par un certain Paul Du Bois, pseudonyme de Joseph Poelaert, alors jeune architecte de 34 ans. Après divers modifications des plans, le roi Léopold Ier posa la première pierre du nouvel édifice en 1854. En 1865, Poelaert abandonna la direction des travaux, et plusieurs architectes lui succédèrent :  Payen, Trappeniers, de Curte et Groothaert.

Bien que consacré en 1872, le bâtiment monumental en style néo-gothique ne sera achevé qu'en...1909, à la suite d'une longue interruption des travaux. Soucieux de l'embellissement des lieux, le roi Léopold II chargea un architecte de Munich, le baron Heinrich von Schmidt, d'achever la façade principale, les porches monumentaux et la tour centrale. Comme on voulait, pour des raisons urbanistiques, que la façade principale de l'église soit orientée vers le centre de Bruxelles, le choeur n'est pas orienté vers l'est, comme c'est le cas en général, mais vers le nord-est. En 1995, l'église reçut la visite du pape Jean-Paul II lors de son voyage en Belgique.

La crypte de la famille royale se trouve dans l'église derrière l'abside, sous une chapelle octogonale. Les sarcophages sont disposés en cercle autour de celui du roi Léopold Ier et de la reine Louise-Marie, fondateurs de l'actuelle dynastie, placé au centre de la crypte et surmonté d'une couronne. Des travaux d'agrandissements ont été effectués entre 1932 et 1934. A cette occasion, l'accès à la crypte subit d'importantes modifications et deux chambres sépulcrales sont aménagées. S'y trouvent les caveaux de 20 membres de la famille royale belge :  cinq rois (Léopold Ier, Léopold II, Albert Ier, Léopold III et Baudouin Ier), quatre reines (Louise-Marie, Marie-Henriette, Elisabeth et Astrid), une impératrice (Charlotte, éphémère impératrice du Mexique, fille du premier roi des Belges), et 10 princes et princesses dont certains morts en bas âge (Louis-Philippe, Joséphine, Léopold, Baudouin, Philippe, Marie, Charles, Léopold Emmanuel, Lilian et Alexandre). Reportage photos sur la crypte :  www.noblesseetroyautes.com/nr01/2010/07/la-crypte-royale

Le cimetière de Laeken est le plus ancien des cimetières bruxellois encore en fonction, et c'est le dernier de la région bruxelloise du type "paroissial", établi autour d'une église suivant l'ancienne coutume chrétienne d'ensevelir les morts à proximité des vivants. On le surnomme parfois "le Père Lachaise belge". L'installation de la famille royale belge à Laeken en 1831 et l'inhumation de la reine Louise-Marie en 1850 augmentèrent l'attrait de la localité et de son cimetière, dont la superficie est portée à 1,23 ha, puis à 2,46 ha. Malgré ces extensions, l'accroissement de la population provoqua la saturation du cimetière vers le milieu des années 1870. Le cimetière est connu pour la richesse du patrimoine funéraire qu'il contient, et les personnalités qui y sont inhumées :  le général Belliard, les bourgmestres Rouppe, Fontainas ou Bockstael, les barons d'Anethan, l'écrivain Michel de Ghelderode, les architectes Balat et Poelaert, etc.

mardi 2 avril 2013

Le château de Bonneville

          File:Bonneville 050818 (5).JPG
Situé près d'Andenne dans la province de Namur, le château de Bonneville était anciennement une ferme constituée d'une tour donjon du XVème siècle. Au XVIIème siècle, le bourgmestre de Namur achète le domaine et entame la construction d'un château de style Renaissance mosane, entouré de jardins à la française. Son fils se ruine lors de la poursuite des travaux, et c'est son créancier qui devient le nouveau propriétaire et seigneur de Bonneville. Depuis dix générations dans la même famille, c'est le chevalier Baudouin de Theux de Meylandt qui en est l'actuel propriétaire.

Parmi les illustres occupants du château de Bonneville, il faut signaler Barthélémy de Theux de Meylandt, originaire de la province de Limbourg (né à Saint-Trond en 1794 et décédé au château de Meylandt à Heusden en 1874). Cet avocat a joué un rôle de premier plan lors des premières années de la Belgique indépendante :  membre du Congrès National 1830-1831, négociateur du traité des XXIV articles, ministre de l'Intérieur, ministre des Affaires étrangères, chef de cabinet (l'ancienne appelation du premier ministre belge) de 1834 à 1840 et de 1846 à 1847.